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Le verdict rendu par le tribunal le condamne également à payer 10 millions de francs CFA de dommages et intérêts à la partie civile.
L’accusé avait été appréhendé dans la nuit du 6 au 7 mai 2014, au quartier Néma, pour coups et blessures volontaires infligés à la victime.
Selon le procès verbal de l’enquête préliminaire, cette dernière a succombé à ses blessures suite à un coup de couteau que lui a assené l’accusé, qui dit avoir riposté à un premier coup de ciseaux qu’il a reçu d’elle
Cette altercation a eu lieu chez la victime, dans une habitation qui hébergeait une école coranique dans laquelle des disciples mourides organisaient des séances d’enseignement religieux.
Des échauffourées auraient éclaté entre deux groupes, qui ont occasionné une bataille rangée à l’origine de la mort de la victime et de plusieurs blessés.
A l’audience de la première session des chambres criminelles, l’accusé a reconnu avoir mis fin à la vie de la victime "sans en avoir l’intention".
Devant le jury, le procureur et les membres de la famille de la victime, il s’est excusé en demandant "pardon" à la partie civile et "à toute l’humanité" avant de demander la clémence du juge.
Mais les déclarations des témoins n’ont pas plaidé en sa faveur, dont celles de Ramatoulaye Sonko, qui a assisté à la scène. Elle a témoigné avoir vu l’accusé attaquer la victime avec un couteau.
"Un jour ou l’autre, je serai seule devant Dieu. Je ne suis apparentée ni à la victime ni à son présumé meurtrier. Pour rien au monde, je ne mentirais en faveur et en défaveur de qui que ce soit", a-t-elle déclaré à la barre.
"Un jour ou l’autre, je serai seule devant Dieu. Je ne suis apparentée ni à la victime ni à son présumé meurtrier. Pour rien au monde, je ne mentirais en faveur et en défaveur de qui que ce soit", a-t-elle déclaré à la barre.
Considérée comme l’un des témoins-clef, Mme Sonko a rapporté que l’accusé, après avoir poignardé victime, avait "maintenu enfoncé le couteau pendant quelques temps, avant de lâcher prise suite à intervention musclée d’un voisin".
Son témoignage a été jugé "douteux, peu crédible et contradictoire" par les avocats de la défense, qui ont plaidé une requalification des faits, "parce que l’intention de tuer et la préméditation ne pouvant être établie".
Le procureur général, lors de son réquisitoire, a récusé l’excuse de la provocation et la légitime défense et retenu le délit d’assassinat "avec préméditation et l’intention réelle de tuer". Il a invoqué "la constance des témoins crédibles et sans aucune contradiction dans leurs déclarations".
Devant la barre, la mère de la victime a demandé, sur interpellation du président du tribunal, des dommages et intérêts de l’ordre de 10 millions de francs CFA.
"Même 100 millions ne pourront pas réparer la peine de perdre un fils, il faut donc lui accorder les 10 millions qu’elle a demandés", a réagi le procureur.
"Même 100 millions ne pourront pas réparer la peine de perdre un fils, il faut donc lui accorder les 10 millions qu’elle a demandés", a réagi le procureur.
Le tribunal, après délibération, a suivi le procureur en condamnant l’accusé 20 ans de travaux forcés et à verser 10 millions de dommages et intérêts à la partie civile. Il dispose de 15 jours pour appel de ce jugement jugé "sévère" par ses avocats.
APS
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