-
[Récap] Ousmane Sonko et le chef de la diplomatie tchadienne sonnent la charge contre Emmanuel Macron
-
Subvention énergie, eurobond : Diomaye Faye et Ousmane Sonko ignorent le Fmi
-
Iles canaries : quatre (4) migrants en provenance de Bassoul assassinés
-
[ DIRECT - Assemblée ] Suivez la DPG de Ousmane Sonko...
-
Vote de confiance : Sonko va passer à l’acte
Comme en 2000 avec une coalition baptisée Front pour l’alternance (FAL), elle-même issue de la Coalition pour l’alternance (CA 2000), véritable mélange de libéraux, de leaders de la gauche, partis à l’assaut d’Abdou Diouf et des 40 ans du socialisme, une nouvelle lame de fond politique regroupant libéraux, gens de la gauche, socialistes, parmi d’autres, tentera d’écarter du pouvoir le libéral Wade, au soir du 25 mars.
Le même schéma est reproduit par l’actuel gouvernement où on retrouve, aux côtés des libéraux, d’anciens socialistes et des leaders se réclamant toujours de la social-démocratie.
Au final, tout cela rend compte de la difficulté qu’il y a à lire le paysage politique sénégalais riche en alliances contre-nature, qui se font au gré des circonstances. Sans fondement idéologique.
Pourtant à l’aube de l’ouverture démocratique, en 1974, le président Léopold Sédar Senghor avait pensé à une distribution des rôles, selon un schéma basé sur quatre courants se rapportant chacun à une idéologie. Il fallait être socialiste, libéral, marxiste-léniniste ou alors conservateur.
En 1981, l’ouverture intégrale prônée par son successeur Abdou Diouf consacrera une floraison de partis. Sept partis politiques ont été reconnus en 2011, portant à 173 le nombre de formations politiques légalement constituées, selon un projet élaboré, la même année, par le ministère de l’Intérieur.
Ces chiffres sont contenus dans le rapport de la Direction des affaires générales et de l’administration territoriale (DAGAT) sur un projet de ’’rationalisation de l’espace politique et de financement des partis politiques’’, indique une note transmise à l’APS. Depuis 2000, la tendance est au regroupement au sein de coalitions, même si les grands partis traditionnels continuent de tenir le haut du pavé.
Dans la quête des alliances pour le prochain second tour, des voix libérales ont appelé Idrissa Seck à voter Me Abdoulaye, estimant qu’il apportera son soutien à sa famille naturelle, la famille libérale. Peine perdue : Seck s’est rallié ‘’sans condition’’ à Macky Sall.
Dans le même contexte, les besoins d’un clivage politique gauche-droite ont été rappelés par Mamadou Ndoye, membre du bureau de la Ligue démocratique (LD), que dirige le professeur Abdoulaye Bathily.
Dans une contribution parue dans la presse et intitulée ‘’Urgences et responsabilités historiques de la gauche sénégalaise’’, M. Ndoye estime que ‘’reconstruire l’unité de la gauche au sein du Bennoo Siggil Senegaal originel est une condition de succès’’, après l’élection présidentielle qui a vu les candidats se réclamant de ce courant se faire éliminer au premier tour.
’’La tâche est urgente et la différer conduit au risque de rater encore des rendez-vous historiques et de compliquer plus la recherche de solutions progressistes pour relever les défis posés au pays. Ces rendez-vous ne peuvent être une réussite que si la gauche est unie […]. Autrement dit, c’est l’agenda de l’unification qui s’adapte à ses rendez-vous et non l’inverse’’, analyse Mamadou Ndoye.
Ce militant de la LD fait allusion aux prochaines élections législatives au cours desquelles, écrit-il, ‘’la gauche ne peut faillir une fois de plus à la responsabilité de réussir une liste unitaire. Elle le doit à elle-même et au renforcement de la teneur idéologique et politique des positionnements des différents partis sur l’échiquier’’.
’’Ce double objectif, pris séparément ou ensemble, ne peut se réaliser sans l’unité de la gauche, ainsi que la recomposition et la délimitation subséquente des familles idéologiques et politiques libérales communément appelées droite, et progressistes, dites de gauche’’, renseigne M. Ndoye.
Il estime que ‘’le jeu démocratique y gagnera en transparence et en maturité en plaçant au premier plan les batailles fondées sur les projets de société et en mettant sous le boisseau les va-et-vient alimentaires entre pouvoir et opposition, qui discréditent les partis et hommes politiques accusés à raison de manquer de conviction et de cohérence’’.
(APS)