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Politique

Jeu d’alliances : où est le fondement idéologique ?


Lundi 5 Mars 2012

Toute l’opposition sénégalaise a tissé, autour de Macky Sall, un front commun contre le président sortant Me Abdoulaye Wade, dans la perspective du second tour du scrutin présidentiel, un casting pourtant des plus improbables si le livre politique sénégalais s’écrivait à l’encre du débat idéologique.


Jeu d’alliances : où est le fondement idéologique ?

Comme en 2000 avec une coalition baptisée Front pour l’alternance (FAL), elle-même issue de la Coalition pour l’alternance (CA 2000), véritable mélange de libéraux, de leaders de la gauche, partis à l’assaut d’Abdou Diouf et des 40 ans du socialisme, une nouvelle lame de fond politique regroupant libéraux, gens de la gauche, socialistes, parmi d’autres, tentera d’écarter du pouvoir le libéral Wade, au soir du 25 mars.

Le même schéma est reproduit par l’actuel gouvernement où on retrouve, aux côtés des libéraux, d’anciens socialistes et des leaders se réclamant toujours de la social-démocratie.

Au final, tout cela rend compte de la difficulté qu’il y a à lire le paysage politique sénégalais riche en alliances contre-nature, qui se font au gré des circonstances. Sans fondement idéologique.

Pourtant à l’aube de l’ouverture démocratique, en 1974, le président Léopold Sédar Senghor avait pensé à une distribution des rôles, selon un schéma basé sur quatre courants se rapportant chacun à une idéologie. Il fallait être socialiste, libéral, marxiste-léniniste ou alors conservateur.

En 1981, l’ouverture intégrale prônée par son successeur Abdou Diouf consacrera une floraison de partis. Sept partis politiques ont été reconnus en 2011, portant à 173 le nombre de formations politiques légalement constituées, selon un projet élaboré, la même année, par le ministère de l’Intérieur.

Ces chiffres sont contenus dans le rapport de la Direction des affaires générales et de l’administration territoriale (DAGAT) sur un projet de ’’rationalisation de l’espace politique et de financement des partis politiques’’, indique une note transmise à l’APS. Depuis 2000, la tendance est au regroupement au sein de coalitions, même si les grands partis traditionnels continuent de tenir le haut du pavé.

Dans la quête des alliances pour le prochain second tour, des voix libérales ont appelé Idrissa Seck à voter Me Abdoulaye, estimant qu’il apportera son soutien à sa famille naturelle, la famille libérale. Peine perdue : Seck s’est rallié ‘’sans condition’’ à Macky Sall.

Dans le même contexte, les besoins d’un clivage politique gauche-droite ont été rappelés par Mamadou Ndoye, membre du bureau de la Ligue démocratique (LD), que dirige le professeur Abdoulaye Bathily.

Dans une contribution parue dans la presse et intitulée ‘’Urgences et responsabilités historiques de la gauche sénégalaise’’, M. Ndoye estime que ‘’reconstruire l’unité de la gauche au sein du Bennoo Siggil Senegaal originel est une condition de succès’’, après l’élection présidentielle qui a vu les candidats se réclamant de ce courant se faire éliminer au premier tour.

’’La tâche est urgente et la différer conduit au risque de rater encore des rendez-vous historiques et de compliquer plus la recherche de solutions progressistes pour relever les défis posés au pays. Ces rendez-vous ne peuvent être une réussite que si la gauche est unie […]. Autrement dit, c’est l’agenda de l’unification qui s’adapte à ses rendez-vous et non l’inverse’’, analyse Mamadou Ndoye.

Ce militant de la LD fait allusion aux prochaines élections législatives au cours desquelles, écrit-il, ‘’la gauche ne peut faillir une fois de plus à la responsabilité de réussir une liste unitaire. Elle le doit à elle-même et au renforcement de la teneur idéologique et politique des positionnements des différents partis sur l’échiquier’’.

’’Ce double objectif, pris séparément ou ensemble, ne peut se réaliser sans l’unité de la gauche, ainsi que la recomposition et la délimitation subséquente des familles idéologiques et politiques libérales communément appelées droite, et progressistes, dites de gauche’’, renseigne M. Ndoye.

Il estime que ‘’le jeu démocratique y gagnera en transparence et en maturité en plaçant au premier plan les batailles fondées sur les projets de société et en mettant sous le boisseau les va-et-vient alimentaires entre pouvoir et opposition, qui discréditent les partis et hommes politiques accusés à raison de manquer de conviction et de cohérence’’.
(APS)





1.Posté par ouzin le 05/03/2012 14:13
Je demande humblement devant Dieu le tout puissant de faire perdre Wade et de mettre le Sénégal entre de bonnes mains, amine!!!

2.Posté par PAPIS le 05/03/2012 14:21
Le vieux démon ne lâchera rien. Jeunesse du Sénégal, vigilance car tant que Abdoulaye Wade lui restera un souffle de vie, il s'essayera au forcing au soir du 25 mars.

3.Posté par mansour le 05/03/2012 14:31
Pauvre Wade, je n' ai rien contre vous, je vous admire même, mais il est temps que vous vous retirez franchement parlé, vous êtes fatigué, aigri par le pouvoir ceci ne donne rien de bon, ne réveillez pas la colère du démon cher Président.

4.Posté par wade malick le 05/03/2012 14:37
Qui vivra verra et les choses sont devant nous et nous en reparlerons, Me Wade restera le meilleur président que le Sénégal n'a jamais eu. Je voterai pour lui ne serait ce que ses grandes ambitions pour notre cher pays.

5.Posté par siga diouf le 05/03/2012 23:04
Macky Sall doit être inquiet à l'heure qu'il fait. Tous ces charognards qui se sont rués vers lui n'est pas gratuit. Heureusement pour lui qu'il ne gagnera pas

6.Posté par siga diouf le 05/03/2012 23:07
Si Macky pense gagner avec ces gens là il se trompe largement. Ils ne lui apporteront rien du tout. D'ailleurs les leaders souteneurs sont désavoués par leur base

7.Posté par siga diouf le 05/03/2012 23:08
Le président gagnera les élections haut la main avec un grand score. macky aura la surprise de sa vie au sortir des résultats le 25 mars au soir

8.Posté par siga diouf le 05/03/2012 23:09
Les sénégalais aiment profondément le président Wade et ils le lui montreront le 25 mars inchalla. C'est pas loin

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