Le secrétaire général du Mouvement pour le Fédéralisme et la démocratie constitutionnels (Mfdc), Jean Biagui évite la confusion. Selon lui, ce qui oppose la Crei à Abdoulaye Baldé "n'est pas un problème casamançais". Ce qui lui fait dire dans les colonnes de La Tribune qu'"en l'espèce, ni sa qualité de député à l'Assemblée nationale ni celle de maire de Ziguinchor, nouvellement confirmée comme telle de haute lutte, ne sont pas concernés par les soupçons d'enrichissement illicite portés contre la personne d'Abdoulaye Baldé. Abdoulaye Baldé est attrait devant la Crei intitu personae. De sorte que même sa famille, en tant que telle, ni aucun autre membre que lui que sa famille, ne sont a priori concernés par cette affaire. A fortiori, cette dernière ne saurait être un problème casamançais, pas même un problème ziguinchorois". Aussi, précise-t-il que "pour beaucoup moins que cela, des personnes ont été arrêtées, déférées au parquet, puis jetées en prison". A ce titre, il en appelle à la responsabilité de l'Etat. "Nous ne voulons plus de troubles en Casamance. Nous ne voulons plus de guerre en Casamance", a-t-il fait comprendre. Il estime que si d'aventure ils étaient amenés, la mort dans l'âme, à reprendre le maquis ou la lutte armée, de toute façon et de toute évidence, ce serait non seulement pour défendre une cause mais une cause hautement élevée. Or, signale-t-il, "l'affaire Abdoulaye Baldé n'est pas une cause". Très remonté, M. Biagui enchaîne qu'il ne saurait être question que des individus, parce qu'ils revendiquent quelque proximité avec Baldé, quelle que soit, par ailleurs, sa nature, fassent des appels du pied au Maquis casamançais, en vue de semer en Casamance le désordre ou la désolation, si la Crei venait à décerner à leur mentor un mandat de dépôt. D'autant que ces appels du pied sont, ni plus ni moins, un délit ou un ensemble de délits". "Nous ne saurions tolérer qu'à la faveur de ces sulfureuses accointances, l'on veuille impliquer le Mfdc et le Mfdc-fédéraliste dans un combat et qui ne saurait guère être le leur, sous aucun prétexte, fût-ce simplement par procuration", a-t-il fermement averti.
