-
Émeutes au Royaume-Uni: la communauté musulmane sous tension, les mosquées protégées
-
Israël condamne une experte de l'ONU comparant Hitler et NetanyahuIsraël condamne une experte de l'ONU comparant Hitler et NetanyahuIsraël condamne une experte de l'ONU comparant Hitler et Netanyahu
-
Les figures démocrates saluent la décision de Joe Biden, les républicains appellent à sa démission
-
Affaire 1xbet : Le verdict est tombé pour Samuel Eto’o
-
Manifestations au Kenya: le président Ruto annonce le retrait du projet de budget
Par ailleurs, la justice a ordonné la libération sous caution d'un ancien responsable GRTS, Momodou Sabally, détenu depuis novembre par l'Agence nationale du renseignement (NIA), mais celle-ci a refusé d'appliquer cette décision, selon une source judiciaire sous couvert d'anonymat.
Selon le communiqué lu sur la GRTS, M. Jammeh a mis fin aux fonctions de M. Bojang "avec effet immédiat" et aussitôt nommé pour le remplacer Seedy Njie, auparavant député de son parti. Sheriff Bojang était ministre de l'Information depuis janvier 2015.
Avant d'entrer au gouvernement, il avait travaillé dans la presse privée. Il avait notamment dirigé le journal The Standard Newspaper, un temps fermé en 2012 pour avoir critiqué le régime de Yahya Jammeh.
Son remplaçant, Seedy Njie, avait fait son entrée au Parlement en 2007, avant d'y être reconduit en 2012 par Yahya Jammeh. En Gambie, le Parlement compte 53 membres: 48 élus et cinq désignés par le chef de l'Etat.
Aucune explication n'a été fournie sur ce changement au sein du gouvernement, alors que Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 1994, livre bataille pour conserver son fauteuil à la suite de l'élection présidentielle du 1er décembre.
- 'Crime économique' -
M. Jammeh a annoncé le 9 décembre qu'il ne reconnaissait plus sa défaite, une semaine après avoir félicité le vainqueur déclaré, l'opposant Adama Barrow. Le 13 décembre, le parti de M. Jammeh a saisi la Cour suprême d'une demande d'annulation de l'élection, arguant d'irrégularités dans la comptabilisation des votes et l'organisation du scrutin.
Deux autres recours ont été déposés le 3 janvier. Depuis son revirement, il subit de nombreuse pressions extérieures, notamment de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 pays), pour quitter le pouvoir le 19 janvier, après l'expiration de son mandat.
La Cédéao a notamment dépêché certains de ses dirigeants à Banjul le 13 décembre, sans succès, et multiplie les réunions sur le dossier. Elle a décidé d'envoyer mercredi une nouvelle mission de chefs d'Etat en Gambie pour "discuter avec le président Jammeh de l'impératif de respecter la Constitution".
Sourd aux pressions, Yahya Jammeh a assuré le 20 décembre qu'il ne céderait pas le pouvoir tant que la Cour suprême n'aurait pas statué sur ses recours électoraux. De son côté, la NIA a décidé de maintenir en détention Momodou Sabally, ex-directeur général de la GRTS qu'elle avait arrêté le 8 novembre.
Il avait été arrêté en même temps que le correspondant de la GRTS pour les questions agricoles, Bakary Fatty. Selon des militants des droits de l'Homme, il leur est reproché d'avoir retransmis des images de l'opposition au moment de la diffusion prévue d'un sujet sur un projet agricole lancé par l'épouse du président Jammeh.
M. Sabally a ensuite été inculpé de "crime économique", manquement à un devoir officiel, abus de fonction et diffusion de fausse nouvelle. Sa défense avait sollicité une mise en liberté sous caution, qui a été acceptée lundi après-midi par la Haute Cour de Banjul.
Cette décision a été transmise à la NIA, qui "a refusé d'obtempérer", a affirmé la source judiciaire de l'AFP. Bakary Fatty demeure aussi en détention, n'ayant pas sollicité de libération provisoire, de source judiciaire.
AFP