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C’est d’abord la déclaration de l’organisation de la coopération islamique (OCI) qui a fait déborder le vase. Cette organisation jadis très respectée a osé demander un cessez-le-feu au moment où notre armée a été attaquée par des jihadistes. Pourtant, de mémoire de Maliens, c’est la première que l’organisation s’est prononcée sur la crise malienne. Alors qu’au nord du Mali, il y a plusieurs mois, ces «fous» de Dieu coupent des mains, privent de liberté les populations.
De son côté, la Tunisie s’est montrée hostile à l’intervention militaire française. Elle se dit opposée par principe à toute opération militaire non-africaine sur le continent, à travers la voix de son ministre tunisien des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem. «Nous considérons que les problèmes qui se posent en Afrique doivent être résolus dans un cadre africain», a-t-il déclaré.
Auparavant, c’est le président tunisien Moncef Marzouki qui s’était déjà gardé d’apporter son soutien à l’intervention française, indiquant qu’il aurait «préféré une solution politique négociée». À la limite, on se demande, si ce pays n’a oublié pas le contexte dans lequel l’offensive française a été lancée.
Quant au Qatar, il estime que le recours à la force ne résoudra pas le problème. Avant d’émettre des doutes, sur l’efficience de l’intervention militaire française contres les groupes islamistes maliens. «Bien sûr que nous espérons que ce problème puisse être réglé par le dialogue. Je pense que le dialogue politique est important et nécessaire. Je ne pense pas que la force règlera le problème», a déclaré à Doha le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem Al-Thani.
La sortie de ce haut responsable, ne surprend guerre au Mali, car depuis le début du conflit, nombre d’observateurs y voient la main du Qatar, à travers notamment son soutien obscur aux islamistes à Gao. Même la visite du président Dioncounda Traoré dans ce pays, n’y aura changé quelque chose. Idem pour l’Algérie. Si elle a accepté que l’on survole son territoire pour le besoin de l’opération, c’est grâce surtout au respect qu’elle accorde à la France. Sinon, elle n’aurait jamais voulu que le Mali engage la guerre contre les islamistes, alors qu’elle-même utilise la force pour les neutraliser.
Au même moment, en Egypte, des manifestations ont eu lieu devant l’Ambassade de France au Caire.
Dans la même lancée, c’est le silence de l’Arabie Saoudite qui trouble plus d’un. L’idée que certains groupes armés défendent est pourtant camée sur son modèle. Que dire de la Mauritanie qui n’a jamais voulu coopérer avec notre pays. Tout comme ces pays cités, les talibans critiquent la France.
Les talibans afghans ont condamné l’intervention « désastreuse » de l’armée française au Mali. «Quand la France a commencé à se retirer récemment d’Afghanistan, il semblait que le gouvernement français étendrait sa position anti-guerre à d’autres régions du monde. Mais il a brisé son engagement de paix en envahissant illégalement le territoire malien avec son armée», a affirmé dans un communiqué le porte-parole des rebelles afghans, Zabiullah Mudjahid. Les talibans «condamnent cette attaque française sur une nation musulmane» et demandent à «tous les pays du monde, gouvernements et organisations», de « remplir leur rôle » et d’ »arrêter de telles transgressions », « afin que les musulmans du Mali puissent résoudre eux-mêmes leurs problèmes ». Pas étonnant, quand on sait que nombre d’éléments de ces islamistes ont été formés dans ce pays.
Au demeurant, la position de ces pays arabes suscite beaucoup d’incompréhension. D’autant qu’elle se fait au moment où, à Tombouctou, Gao et autres zones sous occupation, les habitants commencent à respirer et n’attendent que le départ des islamistes et surtout l’arrivée des soldats sur le terrain, pour recouvrer leur entière liberté.
Il est alors clair que ces pays arabes ont choisi leur camp, celui des terroristes qui sèment la désolation au nord. Qu’ont-ils fait pour arrêter ces barbares dans leur projet machiavélique ? Pour ainsi dire, rien. Peu importe donc leur opinion.Paul Mahamane
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