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Aucune limite pour Donald Trump
On imagine que les quatre enfants du sénateur ont été évacués de toute urgence vers Miami depuis que leur père s’exprime comme un charretier à propos du favori de la course à l’investiture républicaine. Non content de le qualifier désormais d’« escroc », Marco Rubio a laissé entendre que M. Trump redoutait de « mouiller son pantalon » pendant les pauses hygiéniques des débats télévisés, puis il a moqué de « courtes mains ».
Cette transformation du gendre idéal en petite frappe est périlleuse. D’une part parce que M. Cruz, d’origine cubaine comme M. Rubio, occupe déjà le segment de la parodie de Tony Montana, le Scarface déjanté de Brian De Palma.
Ce rhéteur redoutable, qui crache les arguments aussi efficacement que le fusil d’assaut brandi par Al Pacino vomit les balles, a même inspiré un street artist, Sabo, qui a représenté le sénateur du Texas le torse couvert de tatouages, une cigarette pendant à ses lèvres. Un résultat jugé longtemps cool, jusqu’à ce que l’équipe de campagne de M. Cruz se rende compte que Sabo postait par ailleurs des messages particulièrement racistes sur son compteTwitter.
Copier M. Trump au chapitre de l’attaque ad hominem risque enfin d’être particulièrement ardu pour M. Rubio. Il aura fort à faire pour s’imposer dans un registre où le magnat de l’immobilier ne se donne aucune limite. M. Rubio, qui veut plaire à la fois à la retraitée républicaine fortunée de Boca Raton, au col-bleu en colère de l’Ohio, et aux capitaines d’industrie et de la banque qui sont aussi ses donateurs, risque fort le lumbago sémantique alors que la course républicaine aborde l’épreuve du « Super Tuesday », mardi 1er mars.
LEMONDE.FR