Injures publiques via téléphone: La «Ñaarel» reçoit des SMS salaces la traitant d'épouse «de dépit et non d'amour»
Mercredi 7 Septembre 2016
Ayant convolé en secondes noces avec un homme du moins assez aisé, la dame R. Sow vit actuellement les revers de la polygamie. Pour cause, dernièrement, elle a reçu plusieurs sms, les uns plus salaces que les autres. Et même les membres de sa famille n'ont pas été épargnés. Parmi ses messages anonymes envoyés via une puce Tigo, la dame est traitée “d'épouse de dépit et non d'amour” et même de “prostituée”.
C'est une plainte pour injures publiques que la dame R. Sow a introduite à la police de Dieuppeul. Une plainte qui, au début, visait X. Mais l'enquête ouverte par les limiers et la réquisition adressée à l’opérateur Tigo aux fins d'identification du détenteur de la carte Sim émettrice des messages incriminés, a permis finalement de mettre un nom sur le visage de ce dernier.
Selon la dame, une nuit, vers les coups de 23h, alors qu'elle s'apprêtait à aller au lit, elle a reçu un message sur son appareil téléphonique. Mais à sa grande surprise, lorsqu'elle a consulté le message, elle s'est rendu compte qu'il s'agissait d'insanités. Le message disait : "Tu n'es pas une épouse d'amour, mais une épouse de dépit. Ta coépouse a une maison, un véhicule, mais toi rien. Tu es une prostituée…". Un message envoyé par un numéro Tigo dont elle ignore l'identité du détenteur.
Dès le lendemain, la dame s'est approchée d'un huissier pour constat, avant de déposer une plainte à la police de Dieuppeul. A la suite de ses actes, dit-elle, elle pensait ne plus recevoir ce genre de message salace. Mais, en réalité, l'auteur de ces messages n'avait observé qu'une accalmie. La preuve, quelques jours après, il était revenu à la charge, avec plus d'insolence. Et comme si cela ne suffisait pas, il est même allé jusqu'à installer, dans cette guerre des mots, la famille de la dame en jetant le discrédit sur sa défunte grand-mère et en abreuvant d'injures son frère qui a reçu les mêmes texto.
La puce appartient au chauffeur du mari de la plaignante…
Il a fallu l'intervention de la société de téléphonie Tigo pour mettre au clair cette affaire. A la suite de la réquisition qui lui a été adressée, il a été découvert que cette puce a été identifiée sous le nom de M. D. Barry qui n'est autre que le chauffeur du mari de la dame R. Sow.
Les choses commençaient dès lors à s'éclaircir. Mais après avoir confirmé les termes de sa plainte qui visait désormais le chauffeur, la dame a précisé aux enquêteurs qu'il n'existe aucun différend entre ce dernier et elle. Selon elle, leurs rapports se limitent aux salutations d'usage.
Dans sa déposition, le chauffeur incriminé a nié les faits qu'on semble vouloir lui imputer, bien que la carte soit la sienne. Se voulant plus explicite, il a indiqué qu'il y a de cela un an, il avait acheté une puce auprès des jeunes filles qui sillonnent les rues proposant des puces Tigo en promotion. Mais depuis lors, dit-il, il ne l'a pas utilisée.
Et récemment, dit-il, au mois de juillet dernier, il était tombé par hasard sur la puce qu'il a voulu jeter. Mais un des neveux de son patron qui était présent, lui avait demander de lui donner la puce. C'est ainsi qu'il le lui avait offerte. Expliquant qu'il n'a aucun différend avec la dame en question, il ajoute que les rares fois qu'il va chez elle, c'est pour y déposer son patron. Mieux, dit-il, il ne connaît même pas le numéro de cette dernière. Pour autant, il a été placé en garde à vue.
…Qui l'a offerte au neveu de son patron
Entendu à son tour, M. Seck, le neveu du mari de la dame, a reconnu avoir reçu la carte Sim incriminée, seulement, il declare n'avoir rien à voir avec les faits soulevés par la plaignante. Selon lui, dernièrement, il devait partir à Kaffrine et il avait enlevé la puce qu'il avait laissée sur le chevet de sa chambre qu'il partage avec quatre personnes. Une chambre à laquelle, selon lui, tout le monde a accès. Ce qui laisse croire que le problème est resté entier, bien que le chauffeur soit déféré au parquet.
A ce propos, il faut signaler que le frère de la plaignante qui a également été entendue dans cette affaire, puisque ayant reçu les messages salaces, a indiqué aux enquêteurs que le chauffeur incriminé ne pouvait pas être le seul émetteur des messages en question. Selon lui, dans certains sms, on parle de sa grand-mère décédée et le chauffeur ne la connaît pas.
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