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International

Indépendance-récapitulatif: La célébration du 52 ème anniversaire de l'indépendance de la Gambie de A à Z


Lundi 20 Février 2017

Le 52e anniversaire de l’indépendance de la Gambie a été riche en couleurs et en émotions, les Gambiens célébrant selon la plupart d’entre eux une liberté retrouvée qui fait renaître l’espoir pour une "Nouvelle Gambie". Voici l’abécédaire des grands moments de cet évènement, tel que vécu par les envoyés spéciaux de l’APS.


Indépendance-récapitulatif: La célébration du 52 ème anniversaire de l'indépendance de la Gambie de A à Z
 
A comme Armées : la présence des forces de défense et de sécurité a été très visible en Gambie où les militaires de la CEDEAO et les forces armées gambiennes ont essayé tant bien que mal de contenir une foule monstrueuse au stade Bakau à l’ouest de Banjul la capitale, où se tenait la commémoration de la fête de l’indépendance.
 
B comme Barrow : le nouveau président gambien était la principale attraction de cet évènement. Les photos le représentant étaient placardées sur de gigantesques affiches à travers les rues de la capitale. Ils étaient également visibles sur les tee-shirts portés par les nombreux gambiens.
 
C comme Coran : une image forte pour tout dire. Le président Barrow a prêté serment en jurant sur le Saint Coran dans sa main droite lors de la cérémonie d’investiture et de prestation de serment devant son peuple, après avoir été installé dans ses fonctions le 19 janvier dernier dans les locaux de l’ambassade de Gambie à Dakar dans des circonstances particulières et inédites.
 
D comme Diawara : le premier président gambien que le régime de Yaya Jammeh avait tenté de maintenir dans l’oubli depuis plus de 20 ans a été "ressuscité" par le président Adama Barrow qui a clamé plusieurs fois son nom dans son discours lors de la cérémonie officielle. Les Gambiens répondaient par une salve d’applaudissements et des cris de joie à chaque fois que le nom du premier président de leur pays était prononcé.
 
E comme Ellen Johnson Shirleaf : la présidente du Libéria et présidente en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a honoré de sa présence la cérémonie officielle d’investiture de son homologue gambien, coïncidant avec le 52ème anniversaire de l’indépendance de la Gambie. Elle a été acclamée par les gambiens pour le rôle joué par la CEDEAO dans le dénouement heureux de la crise postélectorale vécue par leur pays.
 
F comme "First Lady" : la première femme du président Barrow a été l’une des attractions des festivités. Mme Barrow, en tenue traditionnelle, chaîne dorée autour du coup et lunettes noires sur le nez, la première dame était à sa place au stade de Bakau. Son mari de président s’est même permis à l’entame de son discours un "Dear first lady" (Chère première dame) bien à propos..
 
G comme "Gambia has decided" : ce hashtag créé par les animateurs des réseaux sociaux et par une diaspora gambienne très active au cours de la période de transition, est en vogue en Gambie. Ce slogan précédé du symbole dièse était visible dans tous les coins de rue de Banjul et des autres villes du pays. Elle était également visible près de la tribune officielle au stade de Bakau. Dans les taxis, les restaurants et grandes avenues "Gambia Has decided" (La Gambie a décidé d’aller vers le changement) est le message en mode.
 
H comme Hélicoptère : Au cours de la cérémonie officielle d’investiture et de célébration de la fête d’indépendance, des hélicoptères survolaient le stade de Bakau. Si ce n’étaient pas des appareils des forces sécuritaires de la CEDEAO qui faisaient des repérages, c’est un hélicoptère utilisé par une chaine privée sénégalaise qui survolait le ciel pour obtenir des images avec plans de vue sur toute la ville de Banjul.
 
I comme Investiture : ce 18 février, n’était pas seulement une journée de commémoration de l’indépendance de la Gambie, c’était aussi la date choisie par le président Barrow pour prêter serment devant son peuple. Une cérémonie qui a précédé le défilé militaire et civil.
 
J comme journalistes : les professionnels des médias étaient nombreux en Gambie pour la couverture médiatique de l’évènement. Le comité d’organisation a dit avoir accrédité plus de 400 journalistes venant de plusieurs pays d’Afrique et d’autres continents. Des chaînes de télévision comme la 2 STV (chaine privée sénégalaise), se sont bien distinguées dans la retransmission en direct de cet evènement en collaboration avec la GRTS, la chaine publique gambienne.
 
K comme Kairaba hotel : c’est le site hôtelier le plus célèbre en Gambie parce qu’il sert de "bureau de travail et de logement" au nouveau président Adama Barrow, toujours dans l’attente d’un quitus sécuritaire des forces armées pour rejoindre le palais présidentiel à Banjul.
 
L comme logements : il était difficile de trouver un logement à Banjul ces deux derniers jours, les réceptifs hôteliers faisant le plein avec le flux d’étrangers dans la capitale gambienne. Les journalistes venus tardivement en Gambie ont souffert avant de trouver un point de chute malgré les multiples démarches de la "Gambia Union Press", organisation regroupant les professionnels gambiens des médias qui s’est efforcée de trouver des logis pour leurs confrères étrangers.
 
M comme Macky Sall : le président sénégalais était le "guest star", l’invité d’honneur et la "véritable star" des festivités commémorant l’accession de la Gambie à la souveraineté internationale. 
 
Le président sénégalais n’oubliera pas de sitôt son quatrième voyage à Banjul en tant que chef d’Etat. Il a été accueilli par une foule monstrueuse à son arrivée à l’aéroport international de Banjul vendredi. 
 
Le lendemain, des cris de joie ont accueilli son cortège au stade de bakau. Le "special guest" comme l’appellent les Gambiens a surpris son monde en prononçant son discours en anglais au grand bonheur de ses hôtes.
 
N comme ‘’New Gambia’’ (Nouvelle Gambie) : L’expression revenait souvent dans les discours officiels pour célébrer l’entrée de la Gambie dans une nouvelle ère de liberté, de démocratie et d’ouverture dans le monde.
 
O comme Ousmane Badji : le chef d’état major général de l’armée gambienne, toujours maintenu à son poste après le départ de l’ancien président Yaya Jammeh, a dirigé la prestation des forces armées gambiennes au cours du défilé. Dans une cadence endiablée, Ousmane Badji a renouvelé son allégeance et celle de l’armée au président Adama Barrow. Très actif, il a supervisé la montée des couleurs et a tiré le premier les 21 coups de canon de l’armée, une tradition militaire consacrée en de telles occasions. Son refus d’engager un combat frontal contre les forces de la CEDEAO au moment de la crise postélectorale préserve malgré tout son petit capital de sympathie auprès des Gambiens.
 
P comme Police sénégalaise : des éléments de la police sénégalaise et de la gendarmerie nationale étaient facilement reconnaissables à leurs tenues. 
Les motards de la police sénégalaise servaient de flèche à tous les cortèges officiels, y compris celui du président Adama Barrow. Le très redouté GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) du Sénégal servait aussi de garde rapprochée à tous les présidents présents en Gambie.
 
Q comme Quitter : les nombreux étrangers présents en Gambie n’ont pas tous quitté la Gambie après la cérémonie officielle d’investiture et de célébration du 52ème anniversaire de l’indépendance gambienne. Les festivités se sont déroulées durant toute la nuit dans les rues de Banjul avec des concerts, des soirées dansantes et d’autres activités d’animation dans la capitale gambienne.
 
R comme Religions : l’image était belle : l’imam ratib de la grande mosquée de Banjul à côté du responsable de l’Eglise catholique de la Gambie pour ouvrir officiellement les festivités avec des séances de prières, chacun dans sa religion.
 
S comme Sénégambie : l’implication personnelle de Macky Sall dans le dénouement de la crise gambienne, le séjour d’Adama Barrow à Dakar et la décision de faire du chef de l’Etat sénégalais l’invité d’honneur du 52ème anniversaire de la fête d’indépendance, ont peut-être fini de recoller les morceaux d’une Sénégambie mise à rude épreuve durant le règne sans partage de Yaya Jammeh. MM. Sall et Barrow ont surtout insisté sur la nécessité de préserver les liens séculaires entre leurs deux pays qui partagent les mêmes peuples, la même culture, le même mode de vie et les mêmes religions.
 
T comme Transport : le ballet des chefs d’Etat et des délégations officielles à Banjul ainsi que les multiples cortèges ont fortement perturbé le plan de circulation de la ville. Les véhicules de transport en commun et les taxis ont usé de tous les moyens et de voies secondaires, rendant difficile le trafic à certains endroits de la capitale.
 
U comme Unité : le mot "Unité" a été au cœur du discours du président gambien. Adama Barrow a insisté sur la nécessité de (re) bâtir l’unité nationale "pour relever ensemble les défis de l’heure que sont le développement économique et social, la stabilité, la paix et enjeux sécuritaires".
 
V comme vice-présidentes : le contraste était saisissant entre la nouvelle vice-présidente Fatoumata Tambajang et l’ancienne, Aissatu Ndiaye Seydi. La première était aux premières loges, accueillant tous les chefs d’Etat qui sont venus au stade de Bakau. Visiblement très modeste, la démarche lente et pleine de pudeur, Fatoumata Jallow-Tambajang semble voir d’ores et déjà gagné la sympathie de ses compatriotes. Tout le contraire d’Aissatu Ndiay Seydi dont la prononciation du nom par le maître de cérémonie a soulevé quelques sifflets et huées. Mme Ndiaye paie sans doute sa fidélité sans faille au président déchu Yaya Jammeh.
 
W comme Welcome : le Sénégal a un très sérieux adversaire sur le terrain de l’hospitalité. La "Teranga" qui semble jusque-là être une marque déposée sénégalaise, n’est peut-être une caractéristique du seul pays de Senghor. Les Gambiens se sont bien illustrés par leur hospitalité en multipliant les "Welcome in Gambia" et les marques d’attention à l’égard des étrangers. "L’hospitalité a été telle que je me suis senti chez moi", a notamment dit le président Macky Sall.
 
X comme nombre de gambiens présents au stade : c’est la grande inconnue de l’évènement. Personne ne peut dire avec exactitude le nombre de personnes présentes au stade de Bakau, tellement la foule était monstrueuse. Des milliers des Gambiens ont pris d’assaut cette enceinte sportive qui a refusé du monde. Le nombre de personnes restées en dehors du stade étant plus important que celui à l’intérieur.
 
Y comme Yaya Jammeh : la page de l’ancien président gambien parait définitivement tournée. Pas une seule affiche qui porte son image. Aucune allusion à lui lors des discours officiels ou dans les sujets de conversation chez les jeunes. Le fils de Kanilaye et l’ancien homme fort de Banjul n’est visible que sur quelques billets de "dalasi", la monnaie locale. Pas sûr qu’il y restera pour des lustres vu les nombreuses réformes annoncées par les nouvelles autorités.
 
Z comme Zéro incident : c’était la plus grande crainte des forces de sécurité et de tous les Gambiens. Les débordements au stade, les bousculades aux portes d’entrée et l’insouciance des jeunes qui escaladaient les murs pour accéder au stade n’ont pas produit d’incidents majeurs au grand soulagement des forces de sécurités presque impuissants devant l’engouement de la foule.




1.Posté par katy le 20/02/2017 12:38
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