Idrissa Gana Guèye, le « monstre » de l’entrejeu qui enflamme Everton
Idrissa Guèye ne fait pas beaucoup de bruit mais il enflamme les réseaux sociaux. Le nom du milieu de terrain est apparu parmi les sujets les plus commentés sur Twitter (les fameux trending topics) samedi en fin d’après-midi. Pas pour un buzz ni un coup de folie. Simplement pour sa performance magistrale face à Middlesbrough (3-1). Une reconnaissance assez remarquable le jour où son coéquipier, Gareth Barry, entrait dans le cercle des trois joueurs à compter 600 apparitions en Premier League. C’était censé être son jour, ce fut celui de Guèye. Ou plutôt la confirmation de son début de saison canon.
Une indemnité de transfert de dérisoire
Son transfert cet été aurait pu étonner d’autant qu’il quittait une équipe d’Aston Villa à la dérive, reléguée en deuxième division avec seulement trois victoires. L’expérience anglaise aurait pu tourner court pour le joueur formé à Lille, qu’il a quitté en 2015. Mais ses bonnes prestations individuelles avec Villa, où il fut l’un des meilleurs à son poste la saison dernière, ont trouvé un écho auprès de Ronald Koeman, qui en a fait l’un de ses priorités durant le mercato quelques semaines après sa prise de fonction sur le banc des Toffees. Après cinq journées, le Néerlandais ne regrette pas un investissement qui apparait dérisoire (8 millions d’euros) au regard des chiffres fous pratiqués outre-Manche et du rendement incroyable du joueur.
Idrissa Gueye’s game by numbers vs. Middlesbrough:
100% take-ons
73 passes completed
8 tackles won
2 interceptions pic.twitter.com/ASm5mENmSi
— Squawka Football (@Squawka) 17 septembre 2016
Associé à Gareth Barry dans l’entrejeu, il participe grandement au meilleur début de saison de l’histoire d’Everton depuis 1978-1979 (2e avec 13 points). Meilleur tacleur du championnat (31), « Gana » emballe les fans d’Everton par sa justesse technique (deux passes décisives), ses dribbles (100% face à Boro), son intelligence de jeu, ses accélérations et ses ruses comme lorsqu’il se positionne devant le ballon pour éviter que l’adversaire joue rapidement. De quoi récolter les clameurs de Goodison Park à chaque geste réussi.
Di Meco : « Il sent les coups, il s’engage fort »
« J’ai toujours aimé ce garçon quand il était à Lille, analyse Eric Di Meco, membre de la Dream Team SFR Sport. On voyait qu’il avait un truc en plus. C’est un garçon qui est capable de récupérer les ballons, qui est dur au mal et qui est capable de faire mal à l’adversaire dans la récupération. Il est intéressant dans le jeu. Le championnat anglais lui convient bien. Il sent les coups, il s’engage fort et ne se cache pas. C’est bien dans ce championnat qui a toujours envie d’aller vers l’avant. »
Koeman : « Il est fantastique »
Un constat qu’avait dressé Ronald Koeman au moment de le recruter. « C’était l’un des meilleurs joueurs de la dernière saison avec un record d’interceptions et un pressing incessant », confiait-il. Il a revu son jugement à la hausse après la démonstration réussie sur le terrain de Sunderland (0-3), lundi. « Il est fantastique, avait confié le Néerlandais. Depuis le jour où il est arrivé, il réalise tout ce dont nous avons besoin : l’énergie, la manière dont nous pressons. C’est le joueur-clé à chaque match. »
Des dithyrambes qui permettent au joueur de s’affranchir des ordres de son entraineur. Ce samedi, quand celui-ci lui demandait d’écarter le jeu, il a privilégié une passe vers Romelu Lukaku qui a trouvé Seamus Coleman pour le deuxième but des Toffees. Pas de quoi le satisfaire. Le Malien a poursuivi sur un rythme infernal pour permettre à son équipe de maintenir son avantage. Pendant ce temps, Twitter s’enflammait en lui offrant le statut nouveau N’Golo Kanté ou en le situant comme le meilleur transfert de l’été. Les comparaisons attendront. Les fans d’Everton, eux, n’ont pas attendu pour choisir leur homme du match : Idrissa Gueye. Et non Gareth Barry.
SFR Sport