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Idrissa DIOP explique l'histoire de Nobel
Nobel, c’est un rêve en fait. Je me suis rendu compte que les femmes d’avant, nos sœurs, nos mères, aimaient différemment, elles aimaient en juxtaposant l’amour et l’amitié. Parce que l’amour ne peut être dissocié de l’amitié, pour qu’il y ait amour, il faut respect et amitié, il faut de la complicité. A l’époque, il y avait cela. Mon grand-père et ma grand-mère se sont tellement aimés et si longtemps qu’ils ont fini par se ressembler physiquement l’un et l’autre. Cette chose n’existe plus lorsque je suis rentré au Sénégal, et que j’observais les couples, j’avais l’impression que les femmes étaient trop pressées d’aimer, alors que aimer, ça prend du temps, il faut donner beaucoup de temps. Quand tu avais le béguin pour une fille, de mon temps, il fallait beaucoup de temps, beaucoup d’énergie, pour la séduire. Cette patience là, de cultiver l’amour, n’existe plus chez les femmes d’aujourd’hui. Elles aiment peut-être autant, mais différemment. Donc, un jour j’ai fait un rêve, où je rêvais que Nobel et complicité devaient aller ensemble, où je me demandais comment faire naître, avec la femme que tu as choisie, de l’amitié, de la complicité, pour faire éclore l’amour. Je dis : « Nobel bi ma gueun, moy nobel bou andak thiofel ». Je me suis réveillé et ai pris mon dictaphone qui est toujours avec moi, j’ai enregistré la mélodie, à 3 ou 4 heures du matin sur le dictaphone. Et c’est parti.
Dakaractu