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Un second attentat, qui a également eu lieu vers minuit, s'est produit dans le quartier chiite d'Al Chaab, dans le nord de la capitale irakienne. Une mine a explosé, faisant deux morts.
Le premier ministre irakien Haider Al-Abadi s'est rendu sur les lieux du drame et a promis de «punir» les responsables de l'attaque, selon son bureau. Les habitants étaient en colère contre l'incapacité du gouvernement d'empêcher de telles attaques. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre des hommes lançant des pierres sur un convoi présenté comme celui du ministre.
Sur place, des hommes dégageaient les corps de deux victimes de l'un des bâtiments en feu, alors que les pompiers s'activaient à éteindre le feu. Gravats et débris étaient dispersés dans la rue où la voiture piégée a explosé.
L'attaque de Karrada a été revendiquée par le groupe État islamique (EI), selon des responsables irakiens et le site de surveillance des réseaux terroristes SITE. L'EI, qui est sunnite, a affirmé dans son message qu'un de ses hommes avait commis un attentat suicide dans le quartier de Karrada près d'un rassemblement de chiites.
L'EI commet fréquemment des attentats contre les civils à Bagdad et dans d'autres villes irakiennes. L'organisation s'est emparée en 2014 de vastes régions de l'Irak, mais elle a perdu depuis le contrôle d'une partie de ces territoires, qui ont été repris par les forces gouvernementales irakiennes, comme dernièrement la ville de Faloudja, à l'ouest de Bagdad.
Les activistes «cherchent à effacer leur humiliante défaite de Faloudja», a déclaré Djassim al Bahadli, ancien officier de l'armée reconverti en expert des questions de sécurité à Bagdad.
L'attentat de Bagdad revendiqué est le troisième survenu cette semaine qui porte la signature - présumée ou non - de l'EI. Les jours précédant la fin du ramadan sont traditionnellement propices à une recrudescence des actions djihadistes. Mardi, trois kamikazes avaient provoqué une fusillade avant de se faire exploser à l'aéroport Atatürk d'Istanbul, en Turquie, causant la mort de 45 civils. L'attentat n'a pas été revendiqué mais le mode opératoire rappelle celui de Bruxelles en mars dernier, attribué à l'EI. Vendredi, l'organisation terroriste a revendiqué la prise d'otages et le massacre d'une vingtaine d'occidentaux à Dacca, au Bangladesh.
La dernière attaque majeure de l'EI à Bagdad remonte au 17 mai: un double attentat contre deux quartiers avait fait près de 50 morts et plus de 100 blessés.
François Hollande a qualifié dans un communiqué les attentats de dimanche à Bagdad comme étant «l'œuvre de criminels abjects». Il a redit sa «détermination absolue à les combattre partout» et adressé «ses condoléances aux autorités et au peuple irakien».
LEFIGARO