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Henri, quelle appréciation faites-vous du collectif pour le renouveau du footballsénégalaisincarné par El Hadji diouf ?
Tout le monde sait que ce dossier est très complexe. C’est pourquoi, je ne veux pas trop m’épancher là-dessus. Les précurseurs de ce collectif pour la plu- part étaient mes coéquipiers en équipe nationale. Ils veulent peut-être faire bouger les choses à mon avis. Ils estiment que le changement s’impose et je ne veux pas parler à leur place. Ce qu’on ne doit pas perdre de vue, c’est que d’importantes échéances attendent l’équipe. Je pense qu’on doit plus se focaliser sur les urgences de l’heure qu’autre chose.
Leur démarche est-elle salutaire ?
Ce qui est constant, c’est que c’est un groupe d’anciens internationaux prêts à travailler pour le développement du football sénégalais. Personnellement, je n’ai pas échangé avec eux et je ne sais pas exactement leurs réelles intentions. Mais d’après ce que j’ai compris, ils veulent participer à l’évolution et à la révolution du football sénégalais. Mais comme je le dis souvent, il ne faut passe crêper le chignon. Le football sénégalais ne mérite pas ça.
Les membres de ce collectif ne doivent-ils pas se former pour aspirer à diriger le football ?
Même s’ils ne le disent pas, on sent que les membres de ce collectif sont frustrés. D’ailleurs, ils savent que c’est en restant en groupe qu’ils pourront faire passer leurs messages pour avoir gain de cause. La formation d’un tel groupe est importante.
La FSF doit être balayée dans son ensemble ?
Non, ce serait une erreur de tout balayer. Il faut reconnaître que Me Senghor a passé un bon bout de temps à la tête de l’institution. Et quoi que l’on dise, on ne peut pas dire qu’il n’a pas bien travaillé. Mais, il faut aussi reconnaître qu’il est très mal entouré. Les Sénégalais ne sont pas tout à fait contents des résultats de leur équipe nationale. La dernière CAN en est une parfaite illustration. On pouvait atteindre au minimum les demi-finales. Il ne faut pas avoir peur des mots, il y a trop d’amateurs autour de président Senghor. Ces derniers ne peuvent pas gérer des joueurs qui évoluent dans le haut niveau. Il faut y greffer des professionnels qui ont connu le haut niveau. Au moins, ils pourront aider le président Senghor qui n’est pas un mauvais dirigeant.
N’y a-t-il pas de contradiction si on sait que d’anciens internationaux que sont Aliou Cissé, Omar Daf, Lamine Diatta et Kalilou Fadiga travaillent directement avec la FSF ?
Sur ce plan, on n’a rien à dire, même si ces derniers s’impliquent surtout dans la gestion technique de l’équipe. Personnellement, je ne savais pas que Kalilou Fadiga travaille directement avec le président de la FSF. Si c’est le cas, je ne suis pas surpris parce que Fadiga est un gars intelligent et il peut donner de bons conseils à Me Augustin Senghor. Il doit être plus proche de ce dernier. Et franchement, aujourd’hui, on ne peut pas blâmer la Fédération d’avoir intégré au moins quatre joueurs de la génération 2002.
Mais ces anciens internationaux ne devaient-ils pas plutôt militer dans football à la base avant de prétendre occuper des postes de responsabilité dans la plus grande instance ?
Il est clair que depuis toujours, si on veut militer dans le football, on doit d’abord investir la base. Chacun de ces membres du collectif a un club de cœur. Et ils doivent aller militer à la base. Mais, j’ai l’impression que les textes ne les arrangent pas, c’est pourquoi ils veulent se battre à travers ce collectif pour intégrer le système. C’est pourquoi ils veulent revoir les textes et pour y arriver, il faut le départ de l’actuel président. Malheureusement, lui il reste toujours intéressé parce qu’il a des chantiers qu’il compte terminer. Ce sera difficile. Je n’ai pas assez d’arguments même s’il y a beaucoup de zones d’ombres. Par loyauté, si je devais prendre position, je serais avec mes anciens coéquipiers, mais il faut respecter les textes pour que le football sénégalais avance. Il faut arrêter les querelles inutiles. Il faut fédérer tout le monde sinon c’est notre football qui va en pâtir. Je pense que c’est possible de se retrouver et de discuter. Les gens croient que ce n’est pas la peine de retourner dans leurs clubs de base pour servir le football. Pour la plupart, ils estiment que pour avoir été professionnels, ils peuvent servir dans les plus hautes instances. C’est possible, mais ça risque d’être compliqué. On ne peut pas du jour au lendemain avoir la prétention de devenir président de la FSF sans au préalable militer ailleurs.
Parlons maintenant de vous. Comment se passe votre saison avec Lonikos fC ?
Ça va super bien. Nous sommes provisoirement premiers du championnat de D3 grecque. Nous sommes en ballotage avec Ergotelis, c’est cette équipe qui nous talonne. Elle a un match de moins que nous. Si elle gagne son match en retard, elle passera devant et aura plus de chance que nous pour la montée. Nous sommes à trois journées de la fin et 4 pour Ergotelis.
Etes-vous satisfait de votre rendement cette saison?
Bien sûr que oui. J’ai marqué 9 buts en 14 apparitions. Ce n’est pas mal.
Avez-vous toujours les jambes pour poursuivre l’aventure ?
C’est une question complexe à laquelle je ne pourrai pas répondre. A chaque fois que je dis que c’est la dernière saison, une autre opportunité s’offre à moi. C’est pourquoi je ne veux pas aller trop vite en besogne. Ce qui est important, c’est que je suis en train de m’épanouir super bien.
Avec le recul, pouvez-vous nous parler de l’élimination du Sénégal de la dernière CAN ?
Je n’ai jamais imaginé que le Sénégal allait s’arrêter en quart de finale, je ne l’aurais jamais cru. Sur le papier, le Sénégal était au top et sur le terrain il était encore supérieur à tous ses adversaires et ce, à tous les postes. Franchement, c’est peut-être une équipe comme le Burkina Faso qui pourrait nous tenir tête parce que les Etalons étaient en pleine confiance.
Quelles leçons doit-on retenir de cette élimination ?
Il n’y a pas de secret, il faut continuer le travail. On doit toujours rester concentré. Au Sénégal, on a tendance à indexer un joueur ou l’entraîneur après chaque échec. Or, en de pareilles circonstances, nous devons tous rester soudés parce qu’on n’est pas loin du trophée. Aujourd’hui, nous avons une génération qui peut nous valoir de grandes satisfactions. Au mois de juin, le Sénégal jouera un match officiel à Dakar.
N’est-ce pas une occasion pour vous de faire un dernier tour d’honneur au stade Léopold Sédar Senghor ?
C’est un match de qualification qui demande plus de concentration. A la limite si c‘est un match amical, je dirai oui sans problème. Mais, aujourd’hui, sachant que je suis plus proche de la fin qu’autre chose, je pense que l’urgence c’est de trouver des joueurs plus aptes à jouer ce genre de match. Et comme je l’ai toujours dit, la centième sélection n’est pas une obsession pour moi. Je me sens bien et je m’occupe bien de ma famille. A mon avis c’est ce qui est le plus important.
Stades