Guinée Equatoriale : Le gouvernement menace de couper les relations avec l’Espagne et d’abandonner l’espagnol

Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema

Malabo menace de rompre ses relations avec Madrid et d’abandonner l’Espagnol comme langue officielle. Le gouvernement équato-guinéen a mis en garde l’Espagne mercredi et a menacé de rompre ses relations diplomatiques avec l’Espagne et d’abandonner l’Espagnol comme langue officielle si Madrid continue de traiter la Guinée équatoriale avec manque de respect et manque de dignité.

« Ce ne sera pas insolite que la langue espagnole disparaisse de Guinée équatoriale comme ce fut le cas dans les îles des Philippines, la Guinée équatoriale décline toute responsabilité sur le futur des relations diplomatiques entre l’Espagne et la Guinée équatoriale », indique un communiqué publié par le gouvernement équato-guinéen.

Tout est parti d’une déclaration du chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, selon laquelle l’Espagne doit « chercher une solution intelligente en Guinée équatoriale ». Des affirmations qui faisaient suite aux critiques et reproches qui lui avaient été faites au congrès des députés espagnols pour avoir salué le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo lors du quatrième sommet UE-Afrique à Bruxelles en début avril.
Le chef du gouvernement espagnol est également critiqué pour avoir invité Teodoro Obiang Nguema pour assister aux obsèques à Madrid d’Adolfo Suarez, ex-chef du gouvernement espagnol, et à animer une conférence à l’Institut Cervantès de Bruxelles, en marge du sommet sur la langue espagnole en Afrique.

C’est le porte-parole du Parti nationaliste basque (PNV), Aitor Estéban qui a soulevé les critiques. Il avait même indiqué que l’Espagne a des responsabilités à l’égard des citoyens de la Guinée équatoriale et non envers le gouvernement d’un pays qui n’est pas démocratique. M. Esteban a fustigé le chef du gouvernement espagnol « de n’avoir pas prêté suffisamment d’attention à l’opposition politique équato-guinéenne ».

Assez pour que Malabo se taise. Pour les autorités équato-guinéennes, il s’agit d’un traitement discriminatoire.
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