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En plus d’être des hommes en arme, les militaires, ainsi que tous les hommes en uniforme, ont obtenu l’autorisation de voter à l’élection présidentielle et aux législatives depuis 2007. Un moyen dont certains d’entre eux n’hésiteront plus désormais à user, notamment pour faire avancer certaines de leurs revendications, surtout à caractère social. En l’espèce, il s’agit de l’augmentation de l’âge de la retraite des sous-officiers subalternes de 53 à 55 ans.
En effet, les sous-officiers subalternes qui constituent plus des 2/4 des effectifs des forces armées sénégalaises ne sont pas contents, alors pas du tout de faire valoir leur droit à une pension de retraite militaire à 53 ans. Et cela est un réel motif de colère chez nombre d’entre eux. ‘Nous sommes des sous-officiers subalternes, c’est-à-dire des sergents et sergents-chefs, on va à la retraite à 53 ans ; tandis que les sous-officiers supérieurs, c’est-à-dire les adjudants, les adjudants-chefs et les majors partent à la retraite à 55 ans. Maintenant, ce que nous voulons, c’est qu’on amène l’âge de la retraite des sous-officiers subalternes à 55 ans. C’est ce que nous demandons au gouvernement depuis 2004. Et c’est le moins que l’on pouvait attendre du gouvernement. Et cela d’ici décembre 2011’, revendique un sergent de l’armée sénégalaise sous le couvert de l’anonymat.
Et notre interlocuteur, pour montrer que les sous-officiers subalternes méritent une révision à la hausse de leur âge de départ à la retraite, de faire remarquer que ‘les ¾ et demi de l’effectif de l’Armée, sont composés de sous-officiers et hommes de tenus. Pour tous les travaux sur le terrain, ce sont les sous-officiers et les hommes de troupe qui le font. A titre d’exemple, 99 % des militaires qui ont perdu la vie en Casamance sont des sous-officiers et des hommes de troupe’. Bien plus, un autre sous-officier subalterne souligne, pour sa part, que ‘tout le travail de terrain repose sur nous et les hommes de troupe. Nous sommes les forces des armées, tout le travail repose sur nous. En plus, nous sommes les plus nombreux en dehors des hommes de troupe’.
Aux yeux, des sous-officiers subalternes, l’augmentation de l’âge de la retraite à 55 ans est bien possible. La preuve, informent-ils, ‘en avril 2011, l’âge de la retraite des sous-officiers subalternes de la Douane a été ramené jusqu’à 57 ans pour les sous-officiers subalternes et 60 ans pour les sous-officiers supérieurs’. Alors pourquoi pas eux, se demandent-ils ?
Cette question est d’autant plus pressante qu’elle touche l’avenir de nombreux militaires dans les casernes ou en opérations et qui sont sur le point de quitter l’Armée, si aucun sursis ne leur est pas accordé. ‘Il y a des sous-officiers qui sont à quelques jours, voire quelques mois de leur départ à la retraite. Raison pour laquelle, ce qu’on exige c’est que de façon urgente que la mesure soit prise par le gouvernement pour permettre à ces gens de rester encore deux ans à servir l’armée sénégalaise. Ce serait une mesure humanitaire. Si cela n’est pas fait, les militaires qui ont le droit de vote pourraient le moment venu user de leur carte d’électeur pour exprimer dans les urnes leur mécontentement et leur insatisfaction par rapport au traitement de la question de la retraite des sous-officiers subalternes’, fulmine un autre sous-officier subalterne qui requiert l’anonymat ‘pour des raisons personnelles’.
Toutefois, nos interlocuteurs reconnaissent que c’est grâce à l’alternance que les sous-officiers subalternes, qui partaient à la retraite à 50 ans, ont eu une augmentation de trois ans sur l’âge de départ à la retraite. ’Mais, depuis cette date, nous attendons avec espoir qu’on augmente l’âge de la retraite des sous-officiers à 55 ans comme les sous-officiers subalternes des autres corps paramilitaires’, regrettent-ils.
COMMANDANT DAOUDA DIOP DE LA DIRPA : ‘L’armée ne peut pas cautionner ce genre d’attitude qui relève de l’indiscipline’
La Direction des relations publiques des armées (Dirpa), en la personne du Commandant Daouda Diop, en charge des médias et de la stratégie a voulu faire un certain nombre de précisions par rapport à la revendication formulée par des sous-officiers subalternes de l’Armée sénégalaise. D’après le Commandant Diop, que nous avons joint hier au téléphone, la Grande muette ne saurait cautionner ce genre d’attitude. ‘L’Armée ne peut cautionner ce genre d’attitude qui, à la limite, relève de l’indiscipline’. Pour le chargé des médias et de la stratégie de la Dirpa, cette sortie de quelques sous-officiers subalternes, même s’ils sont représentatifs de l’opinion de la troupe, est ‘de la gesticulation de groupuscules que l’Armée ne tolère pas’.
Parlant de la revendication des sous-officiers subalternes d’augmenter l’âge à la retraite de deux ans, le Commandant Daouda Diop a voulu couper court au débat. ‘Ce n’est pas envisageable’, répond-t-il sèchement. Il ajoutera que ’ce qui est vrai, c’est que l’Armée fonctionne sur la base de textes qu’elle applique à tous les cas de figure et il n’appartient à personne de venir les changer pour régler des choses personnelles ou pour rester davantage dans l’Armée. Dans l’Armée, la revendication ou la réclamation n’est pas collective, mais est individuelle. Et chacun peut utiliser les voies légales pour le faire’.
Selon le Commandant Diop, ceux qui revendiquent l’augmentation de l’âge à la retraite savaient en connaissance de cause lorsqu’ils s’engageaient dans l’Armée qu’ils iraient à la retraite à telle période avec tel grade. A ce propos, le chargé des médias et de la stratégie à la Dirpa souligne que dans l’Armée les fonctions sont liées à l’âge et au grade. A titre d’exemple, il fait remarquer qu’un chef de section d’infanterie ne peut pas avoir 60 ans, car c’est une fonction qui demande beaucoup d’efforts physiques. ‘De la même manière, dit-il, les textes de l’Armée sont très clairs sur l’âge pour y entrer, c’est-à-dire avoir 18 et 23 ans et l’âge d’y sortir en fonction du grade.’
Mamadou SARR
walf
En effet, les sous-officiers subalternes qui constituent plus des 2/4 des effectifs des forces armées sénégalaises ne sont pas contents, alors pas du tout de faire valoir leur droit à une pension de retraite militaire à 53 ans. Et cela est un réel motif de colère chez nombre d’entre eux. ‘Nous sommes des sous-officiers subalternes, c’est-à-dire des sergents et sergents-chefs, on va à la retraite à 53 ans ; tandis que les sous-officiers supérieurs, c’est-à-dire les adjudants, les adjudants-chefs et les majors partent à la retraite à 55 ans. Maintenant, ce que nous voulons, c’est qu’on amène l’âge de la retraite des sous-officiers subalternes à 55 ans. C’est ce que nous demandons au gouvernement depuis 2004. Et c’est le moins que l’on pouvait attendre du gouvernement. Et cela d’ici décembre 2011’, revendique un sergent de l’armée sénégalaise sous le couvert de l’anonymat.
Et notre interlocuteur, pour montrer que les sous-officiers subalternes méritent une révision à la hausse de leur âge de départ à la retraite, de faire remarquer que ‘les ¾ et demi de l’effectif de l’Armée, sont composés de sous-officiers et hommes de tenus. Pour tous les travaux sur le terrain, ce sont les sous-officiers et les hommes de troupe qui le font. A titre d’exemple, 99 % des militaires qui ont perdu la vie en Casamance sont des sous-officiers et des hommes de troupe’. Bien plus, un autre sous-officier subalterne souligne, pour sa part, que ‘tout le travail de terrain repose sur nous et les hommes de troupe. Nous sommes les forces des armées, tout le travail repose sur nous. En plus, nous sommes les plus nombreux en dehors des hommes de troupe’.
Aux yeux, des sous-officiers subalternes, l’augmentation de l’âge de la retraite à 55 ans est bien possible. La preuve, informent-ils, ‘en avril 2011, l’âge de la retraite des sous-officiers subalternes de la Douane a été ramené jusqu’à 57 ans pour les sous-officiers subalternes et 60 ans pour les sous-officiers supérieurs’. Alors pourquoi pas eux, se demandent-ils ?
Cette question est d’autant plus pressante qu’elle touche l’avenir de nombreux militaires dans les casernes ou en opérations et qui sont sur le point de quitter l’Armée, si aucun sursis ne leur est pas accordé. ‘Il y a des sous-officiers qui sont à quelques jours, voire quelques mois de leur départ à la retraite. Raison pour laquelle, ce qu’on exige c’est que de façon urgente que la mesure soit prise par le gouvernement pour permettre à ces gens de rester encore deux ans à servir l’armée sénégalaise. Ce serait une mesure humanitaire. Si cela n’est pas fait, les militaires qui ont le droit de vote pourraient le moment venu user de leur carte d’électeur pour exprimer dans les urnes leur mécontentement et leur insatisfaction par rapport au traitement de la question de la retraite des sous-officiers subalternes’, fulmine un autre sous-officier subalterne qui requiert l’anonymat ‘pour des raisons personnelles’.
Toutefois, nos interlocuteurs reconnaissent que c’est grâce à l’alternance que les sous-officiers subalternes, qui partaient à la retraite à 50 ans, ont eu une augmentation de trois ans sur l’âge de départ à la retraite. ’Mais, depuis cette date, nous attendons avec espoir qu’on augmente l’âge de la retraite des sous-officiers à 55 ans comme les sous-officiers subalternes des autres corps paramilitaires’, regrettent-ils.
COMMANDANT DAOUDA DIOP DE LA DIRPA : ‘L’armée ne peut pas cautionner ce genre d’attitude qui relève de l’indiscipline’
La Direction des relations publiques des armées (Dirpa), en la personne du Commandant Daouda Diop, en charge des médias et de la stratégie a voulu faire un certain nombre de précisions par rapport à la revendication formulée par des sous-officiers subalternes de l’Armée sénégalaise. D’après le Commandant Diop, que nous avons joint hier au téléphone, la Grande muette ne saurait cautionner ce genre d’attitude. ‘L’Armée ne peut cautionner ce genre d’attitude qui, à la limite, relève de l’indiscipline’. Pour le chargé des médias et de la stratégie de la Dirpa, cette sortie de quelques sous-officiers subalternes, même s’ils sont représentatifs de l’opinion de la troupe, est ‘de la gesticulation de groupuscules que l’Armée ne tolère pas’.
Parlant de la revendication des sous-officiers subalternes d’augmenter l’âge à la retraite de deux ans, le Commandant Daouda Diop a voulu couper court au débat. ‘Ce n’est pas envisageable’, répond-t-il sèchement. Il ajoutera que ’ce qui est vrai, c’est que l’Armée fonctionne sur la base de textes qu’elle applique à tous les cas de figure et il n’appartient à personne de venir les changer pour régler des choses personnelles ou pour rester davantage dans l’Armée. Dans l’Armée, la revendication ou la réclamation n’est pas collective, mais est individuelle. Et chacun peut utiliser les voies légales pour le faire’.
Selon le Commandant Diop, ceux qui revendiquent l’augmentation de l’âge à la retraite savaient en connaissance de cause lorsqu’ils s’engageaient dans l’Armée qu’ils iraient à la retraite à telle période avec tel grade. A ce propos, le chargé des médias et de la stratégie à la Dirpa souligne que dans l’Armée les fonctions sont liées à l’âge et au grade. A titre d’exemple, il fait remarquer qu’un chef de section d’infanterie ne peut pas avoir 60 ans, car c’est une fonction qui demande beaucoup d’efforts physiques. ‘De la même manière, dit-il, les textes de l’Armée sont très clairs sur l’âge pour y entrer, c’est-à-dire avoir 18 et 23 ans et l’âge d’y sortir en fonction du grade.’
Mamadou SARR
walf