Genre: Les sénégalaises entrepreneures "n'ont accès qu'à 1% des marchés publics" de leur pays(ONU-FEMMES)
Les marchés publics représentent "une part énorme" de la demande internationale pour les produits et services, une industrie de plusieurs milliards de dollars, mais les entreprises appartenant à des femmes n’ont accès à "seulement 1 %" des marchés publics au Sénégal, a soutenu la directrice régionale de Onu-Femmes Diana Ofwana.
Les femmes entrepreneurs et cheffes d’entreprise "n’ont pas réussi à tirer profit’’ de cette manne financières liée aux dépenses publiques, a-t-elle souligné dans des propos rapportés par un communiqué transmis à l’APS.
Aussi la directrice régionale de Onu-Femmes plaide-t-elle pour une "discrimination positive" en matière de passation de marchés.
"Des politiques de discrimination positive en matière de passation des marchés, d’investissement et d’approvisionnement peuvent générer des opportunités économiques en instaurant des mesures qui incitent à investir dans le potentiel des femmes et à s’approvisionner auprès de leurs entreprises", a fait valoir Diana Ofwana.
Selon la directrice régionale d’Onu-Femmes, "les politiques de marchés publics peuvent stimuler l’offre proposée par les entreprises appartenant aux femmes grâce à des quotas spécifiques".
"Cette pratique est déjà en place au Kenya, où les entités adjudicatrices doivent allouer au moins 30 % de leurs approvisionnements à l’acquisition de biens, services et travaux auprès des micro et petites entreprises appartenant à des jeunes, des femmes et des handicapés", a-t-elle signalé.
Diana Ofwona a souligné la nécessité de renforcer les capacités des entreprises appartenant aux femmes, de manière à leur permettre de répondre aux appels d’offres, grâce notamment à une meilleure exploitation des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Sur la question de l’agriculture, a indiqué Mme Ofwana, "ONU-Femmes propose une approche intégrée d’accompagnement en vue de lever les goulots d’étranglement et permettre une autonomisation réelle des agricultrices".
"Notre programme-phare a pour objectif de lever les contraintes que rencontrent les femmes pour une agriculture productive et résiliente à travers , l’accès au foncier et la sécurité foncière des femmes renforcés’’, a-t-elle conclu.
La directrice régionale d’Onu-Femmes a également évoqué "l’accroissement de la productivité des agricultrices, à travers l’innovation et l’accès aux nouvelles technologies, mais aussi grâce à l’accroissement de l’accès aux financements et l’accès aux marchés".