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L’ancien gendarme Ibrahima Diagne accuse le général Moussa Fall, ancien Haut commandant de la gendarmerie, d’être responsable de sa radiation de ce corps et de ses deux séjours en prison. Lors du premier, au Cap Manuel, entre 2022 et 2024, pour une affaire de vol de 800 000 francs Cfa, l’ancien commandant du deuxième escadron de la garde présidentielle a partagé pendant deux mois la même cellule avec le Président Diomaye Faye, arrêté en 2023.
«Une situation que le général avait du mal à digérer», souligne l’ancien gendarme en confiant dans L’Observateur de ce lundi avoir déposé deux plaintes visant Moussa Fall et le patron de la Section de recherches de Ziguinchor.
«Il croyait que j’étais de connivence avec l’opposant Bassirou Diomaye Faye, poursuit Ibrahima Diagne. C’est pourquoi quelques jours après ma sortie de prison, j’ai été surpris de recevoir un appel téléphonique masqué du général Moussa Fall qui s’est exprimé en ces termes : ‘’Je suis au courant que tu partageais la même chambre avec Diomaye Faye. Je ne sais pas comment tu as fait pour quitter la prison. Mais je mobiliserai toute la gendarmerie pour te traquer partout où tu seras’’.»
L’ancien gendarme avait bénéficié d’une grâce présidentielle le 1er janvier 2024. Il affirme avoir adressé une cinglante réplique à l’ancien patron de la gendarmerie. Sans préciser comment il a fait pour le joindre alors qu’il a déclaré avoir reçu de lui un appel masqué. «En réponse à ses propos, souffle-t-il, je lui ai envoyé des messages pour lui faire savoir que je n’avais pas peur de lui. Je lui ai également dit que je suis persuadé que tôt ou tard, il subira pire que ce qu’il est en train de me faire subir.»
L’ancien commandant d’escadron de poursuivre : «Par ailleurs, je lui ai fait comprendre que si la gendarmerie ou encore l’État, à travers sa personne, ne veut pas de moi, je suis prêt à retourner en Casamance auprès des miens et je continuerai toujours à œuvrer pour la paix parce que c’est mon attachement à la paix en Casamance qui m’a poussé à intégrer les Forces armées.»
Ces propos auraient coûté cher à Ibrahima Diagne. Déjà radié de la gendarmerie, il sera arrêté en février dernier et envoyé à Rebeuss pour complot contre l’autorité de l’État et atteinte à l’autorité militaire.