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Onaïda Bongo Ondimba a gagné. La fille d'Omar Bongo, défunt Président du Gabon, pourra obtenir la copie de l'acte de naissance complet de son frère Ali Bongo Ondimba, alias "ABO", successeur de leur père à la tête de l'Etat, auprès du service central d'état civil de Nantes. Ainsi en a décidé le tribunal de grande instance de la capitale des Pays de la Loire ce jeudi 12 novembre.
Cette décision intervient sur fond de succession tumultueuse. Omar Bongo, décédé en juin 2009, a laissé derrière lui 53 héritiers et un magot qui pourrait se chiffrer en centaine de millions -voire en milliards- d'euros. Or Ali est le seul, parmi sa nombreuse fratrie, à ne pas avoir versé son acte de naissance au dossier de la succession. Mais la question de la filiation d'"ABO", véritable tabou national, dépasse l'enjeu de l'héritage familial. S'il n'était pas le fils de son père, mais un enfant nigérian adopté, comme beaucoup l'affirment, l'article 10 alinéa 4 de la Constitution gabonaise lui interdirait d'occuper la magistrature suprême, puisque, stipule-t-elle, "Toute personne ayant acquis la nationalité gabonaise ne peut se présenter comme candidat à la Présidence de la République". Fâcheux, alors que la prochaine élection présidentielle est programmée pour l'été 2016...
"Des doutes existent"
C'est de haute lutte qu'Onaïda Bongo a obtenu gain de cause. La jeune femme de 25 ans a saisi en référé le tribunal de Nantes, après que le parquet lui a refusé la copie intégrale de la filiation d'"ABO". Le service central d'état civil, organe du ministère des Affaires étrangères basé à Nantes, est compétent pour les actes de naissance des personnes nées, comme Ali Bongo, en Afrique équatoriale française jusqu'en 1960, date de l'accession à l'indépendance de ces anciennes colonies françaises.
Lors de l'audience du 22 octobre, le ministère public a requis le rejet de la demande d'Onaïda Bongo, estimant qu'elle était "juridiquement recevable, mais mal fondée." Le juge des référés en a décidé autrement. "Mme Onaïda Bongo Ondimba présente des éléments sérieux (...) permettant de constater que des doutes existent à propos du lien de filiation entre son frère et leur père commun", souligne l'ordonnance de référé que L'Express a pu consulter. Me Eric Moutet, l'avocat parisien de la jeune femme, a deux mots pour qualifier la décision: "Incroyable ! Enorme !"
GABONLIBRE
Cette décision intervient sur fond de succession tumultueuse. Omar Bongo, décédé en juin 2009, a laissé derrière lui 53 héritiers et un magot qui pourrait se chiffrer en centaine de millions -voire en milliards- d'euros. Or Ali est le seul, parmi sa nombreuse fratrie, à ne pas avoir versé son acte de naissance au dossier de la succession. Mais la question de la filiation d'"ABO", véritable tabou national, dépasse l'enjeu de l'héritage familial. S'il n'était pas le fils de son père, mais un enfant nigérian adopté, comme beaucoup l'affirment, l'article 10 alinéa 4 de la Constitution gabonaise lui interdirait d'occuper la magistrature suprême, puisque, stipule-t-elle, "Toute personne ayant acquis la nationalité gabonaise ne peut se présenter comme candidat à la Présidence de la République". Fâcheux, alors que la prochaine élection présidentielle est programmée pour l'été 2016...
"Des doutes existent"
C'est de haute lutte qu'Onaïda Bongo a obtenu gain de cause. La jeune femme de 25 ans a saisi en référé le tribunal de Nantes, après que le parquet lui a refusé la copie intégrale de la filiation d'"ABO". Le service central d'état civil, organe du ministère des Affaires étrangères basé à Nantes, est compétent pour les actes de naissance des personnes nées, comme Ali Bongo, en Afrique équatoriale française jusqu'en 1960, date de l'accession à l'indépendance de ces anciennes colonies françaises.
Lors de l'audience du 22 octobre, le ministère public a requis le rejet de la demande d'Onaïda Bongo, estimant qu'elle était "juridiquement recevable, mais mal fondée." Le juge des référés en a décidé autrement. "Mme Onaïda Bongo Ondimba présente des éléments sérieux (...) permettant de constater que des doutes existent à propos du lien de filiation entre son frère et leur père commun", souligne l'ordonnance de référé que L'Express a pu consulter. Me Eric Moutet, l'avocat parisien de la jeune femme, a deux mots pour qualifier la décision: "Incroyable ! Enorme !"
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