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GESTION DE SITOR NDOUR AU COUD «138 salariés» fantômes et contrats viciés découverts


Vendredi 1 Juin 2012

’ancien Directeur du Centre des Œuvres Universitaires, Sitor Ndour, a laissé à son successeur une «vraie bombe à retardement », avec près de 200 contrats signés, courant Mars dernier, à des agents, pour un, voire deux années. Aussi, l’actuel directeur, Abdoulaye Diouf Sarr, en a-t-il réduit la durée, d’autant plus que, au rouge, le budget du COUD risquait de s’épuiser au mois de Juin. Pis, Sitor Ndour avait «enrôlé» plus de «138 salariés fantômes», inconnus des services mais, avec un salaire, mensuel de 53.000 francs CFA. Un manque à gagner estimé à plus de sept millions de francs CFA.
Hier, la situation était des plus tendues, devant la Direction du centre des œuvres universitaires, avec le mouvement d’humeur d’agents mécontents de voir leur contrat ramené à 3 ou 6 mois, avec l’avènement d’Abdoulaye Diouf Sarr.
Convoquant une conférence de presse d’explication de ses motivations, M. Sarr confiera avoir décelé, après sa prise de fonction, une politique de recrutement «incompréhensible». « Mon prédécesseur avait donné une première explication, par rapport à la variation des effectifs. Cependant, à partir du mois de Mars, il a, de manière industrielle, signé un nombre impressionnant de contrats -plus de 200-, engageant le budget 2012 du COUD et au-delà, celui de 2013 et 2014 », précisera-t-il. Etat de fait incompatible, avec le marasme budgétaire dans lequel, croupissait la «maison» et attesté par l’alerte sonnée par l’Agent Comptable Particulier, via une correspondance adressée à Sitor Ndour, en ces termes : « de manière claire, le poste budgétaire ne pouvait plus tenir, et que si on continue ainsi, nous ne pourrions dépasser le mois de Juin. Le crédit disponible étant de 236 millions et la moyenne des crédits engagés de 115 millions, la disponibilité du fonds ne pourrait couvrir que le mois de mai et juin ».
« Passant outre, l’ancien directeur avait engagé plus de 200 personnes, sur des Contrats à Durée Déterminée d’un, voire deux ans, contre la convention collective qui autorise à signer des contrats temporaires sur 3 ou 6 mois, renouvelables », a informé M. Sarr qui, après appréciation de tous ces éléments, a pris l’engagement de ramener tous les contrats « illégaux», de son prédécesseur, « à leur durée normale de 3 ou 6 mois ».
Pis, poursuivit le nouveau directeur : « quand j’ai analysé le dossier, dans le service sécurité, il y avait 138 personnes inconnues du service mais qui, à la fin du mois, venaient percevoir leur salaire ». Une manne de 7 millions de francs qu’offrait l’ancien Directeur à ses militants et autres sympathisants.
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Abdoul Aziz Diop