International

GAMBIE : Levée de boucliers contre Jammeh


Mercredi 22 Aout 2012

La Rencontre africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (Raddho) a appelé l’Afrique et les Occidentaux à empêcher les exécutions en septembre de condamnés à mort annoncées par le président gambien, Yahya Jammeh. « Nous sommes profondément indignés. C’est ahurissant. Les chefs d’Etat africains ont été très complaisants avec Yahya Jammeh. La Gambie est un pays où les libertés publiques des exécutions extrajudiciaires. Trop, c’est trop !» a affirmé à l’Afp le président de la Raddho, Alioune Tine, ce mardi 21 août, informent nos confrères d’Enquête. D’après lui, « le moment est venu pour que l’Afrique réagisse. Les présidents africains, le président de l’Union africaine (le Béninois Thomas Boni Yayi), (celui) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao, l’Ivoirien Alassane Ouattara), doivent empêcher ces exécutions et se mettre en première ligne. Nous interpellons les ambassades occidentales », a ajouté M. Tine. Si ces exécutions sont pratiquées, le siège de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples doit être mis ailleurs qu’en Gambie, estime Alioune Tine. Le principal opposant gambien, Ousainou Darboe, chef du Parti démocratique uni (Udp), a, de son côté, déclaré ce mardi 21 août que la décision de M.Jammeh était regrettable. Dans une déclaration faite ce lundi 20 août à la Nation à l’occasion de la fête de Korité, Yahya Jammeh avait annoncé que tous les détenus condamnés à mort en Gambie seraient exécutés en septembre. « Il n’est pas question que mon gouvernement permette que 99% de la population soit prise en otage par des criminels », avait-il expliqué.



Zoba Ndiaye