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Samedi 6 août, les insurgés ont réussi à briser trois semaines d'un siège imposé par l'armée de Bachar al-Assad, et qui avait entrainé une hausse vertigineuse des prix. Mais les médecins ne sont guère optimistes sur la suite des événements. «Sans l'ouverture permanente d'une voie d'approvisionnement nous serons dans peu de temps de nouveau assiégés par les forces du régime», soulignent-ils, fustigeant le peu d'efforts de la communauté internationale pour protéger les civils syriens.
Au total, seule une trentaine de médecins sont encore présents dans la partie rebelle d'Alep, où vivent 250.000 personnes. L'immense majorité de leurs confrères ont été contraints de fuir, la Syrie étant devenue, selon l'OMS, l'endroit le plus dangereux au monde pour le personnel médical, avec au moins 135 attaques contre des installations sanitaires en 2015.
Le 24 juillet, quatre hopitaux et une banque du sang ont été frappés par des raids en une seule journée. La plupart des signataires de la lettre y travaillaient. «Ce qui nous afflige le plus, comme médecins, est de devoir choisir qui vivra et qui mourra», écrivent-ils. «De jeunes enfants arrivent aux urgences si gravement blessés que nous devons établir une priorité entre ceux qui ont le plus de chances de survivre». Face à ces situations tragiques, les praticiens appellent le président des États-Unis à «faire [son] devoir».