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Après avoir parlé d’un “coup d’État institutionnel” il y a quelques semaines, puis d’une “quasi-guerre civile” dimanche 26 février, François Fillon a dénoncé, mercredi 1er mars, un “assassinat politique” pour évoquer sa prochaine mise en examen dans l’affaire de l’emploi présumé fictif de son épouse, Penelope Fillon. Une rhétorique qui a rapidement alerté au-delà de nos frontières et qui scandalise la presse étrangère, habituée à entendre ce genre de propos chez des hommes politiques bien moins traditionnels que l’ancien Premier ministre français.
Ainsi, pour le journal belge Le Soir, “le candidat du parti Les Républicains s’est mis dans le sillage des populistes à la Trump, Le Pen, Wilders, Kaczynski et autres Orbán”. Et le quotidien d’analyser :
François Fillon en a appelé au peuple pour rendre la justice. Cela fait de lui désormais un homme dangereux pour la démocratie. D’autant que c’est pour régler son sort personnel que cet homme politique a insulté l’État de droit, en se plaçant au-dessus des lois et en mettant en cause l’indépendance de la justice française.”
De même pour Die Welt, en Allemagne : la conférence de presse de François Fillon constitue “le premier moment à la Trump de la campagne électorale française”. “Fillon s’est présenté devant les médias comme un partisan de la théorie du complot”, estime le journal.
“Un vocabulaire jusqu’au-boutiste”
L’Orient-Le Jour, au Liban, s’inquiète de la mise à mal de l’État de droit, “cœur de la démocratie libérale”, par François Fillon :
Le populisme complotiste du député de Paris, qui a dénoncé un climat de ‘quasi-guerre civile en France’, fait penser à la rhétorique employée par les dirigeants autoritaires du monde arabe pour faire taire les mouvements de contestation. Mais dans ce monde arabe, l’État de droit est le plus souvent une chimère, tandis que la guerre civile, elle, est parfois une réalité. Est-ce vers ce modèle que François Fillon souhaite que la France se dirige ?”
La Tribune de Genève rappelle toutefois que François Fillon bénéficie toujours de la présomption d’innocence, mais qu’il a “répondu de la pire manière possible” en attaquant les journalistes et les juges, et en utilisant “le vocabulaire jusqu’au-boutiste des complotistes les plus inconséquents”. Le journal suisse établit un parallèle avec Marine Le Pen, indiquant que tous deux ont “d’ores et déjà abîmé” la présidentielle 2017 avec leurs affaires judiciaires.
À présent, ironise le Corriere della Sera en Italie, “l’élection présidentielle française se situe quelque part entre un roman de Balzac et une série télé : un peu Comédie humaine, un peu House of Cards.” Même analyse en Espagne, où La Vanguardia observe en titre ce matin que “la France s’installe dans l’incertitude”.
Comme le résume le quotidien suisse Le Temps : “François Fillon a raison. Une certaine conception de la présidentielle a été assassinée hier. Par lui-même.”
Avec courrierinternational.com
Ainsi, pour le journal belge Le Soir, “le candidat du parti Les Républicains s’est mis dans le sillage des populistes à la Trump, Le Pen, Wilders, Kaczynski et autres Orbán”. Et le quotidien d’analyser :
François Fillon en a appelé au peuple pour rendre la justice. Cela fait de lui désormais un homme dangereux pour la démocratie. D’autant que c’est pour régler son sort personnel que cet homme politique a insulté l’État de droit, en se plaçant au-dessus des lois et en mettant en cause l’indépendance de la justice française.”
De même pour Die Welt, en Allemagne : la conférence de presse de François Fillon constitue “le premier moment à la Trump de la campagne électorale française”. “Fillon s’est présenté devant les médias comme un partisan de la théorie du complot”, estime le journal.
“Un vocabulaire jusqu’au-boutiste”
L’Orient-Le Jour, au Liban, s’inquiète de la mise à mal de l’État de droit, “cœur de la démocratie libérale”, par François Fillon :
Le populisme complotiste du député de Paris, qui a dénoncé un climat de ‘quasi-guerre civile en France’, fait penser à la rhétorique employée par les dirigeants autoritaires du monde arabe pour faire taire les mouvements de contestation. Mais dans ce monde arabe, l’État de droit est le plus souvent une chimère, tandis que la guerre civile, elle, est parfois une réalité. Est-ce vers ce modèle que François Fillon souhaite que la France se dirige ?”
La Tribune de Genève rappelle toutefois que François Fillon bénéficie toujours de la présomption d’innocence, mais qu’il a “répondu de la pire manière possible” en attaquant les journalistes et les juges, et en utilisant “le vocabulaire jusqu’au-boutiste des complotistes les plus inconséquents”. Le journal suisse établit un parallèle avec Marine Le Pen, indiquant que tous deux ont “d’ores et déjà abîmé” la présidentielle 2017 avec leurs affaires judiciaires.
À présent, ironise le Corriere della Sera en Italie, “l’élection présidentielle française se situe quelque part entre un roman de Balzac et une série télé : un peu Comédie humaine, un peu House of Cards.” Même analyse en Espagne, où La Vanguardia observe en titre ce matin que “la France s’installe dans l’incertitude”.
Comme le résume le quotidien suisse Le Temps : “François Fillon a raison. Une certaine conception de la présidentielle a été assassinée hier. Par lui-même.”
Avec courrierinternational.com