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Marche avant toute. Après des semaines de vrai-faux suspense, l'ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron a confirmé ce mercredi 16 novembre à Bobigny sa candidature à la présidentielle. Une annonce accueillie par une avalanche de critiques émanant du reste de la classe politique.
"Un président n'est pas simplement investi d'une action. Il porte aussi les valeurs de notre pays, la continuité de son histoire et de manière cachée la vigueur et la dignité d'une vie publique. Je sais cela et j'y suis prêt. C'est pourquoi je suis candidat à la présidence de la République", a-t-il déclaré.
"Je crois profondément que rien n'est jamais écrit à l'avance, et c'est pourquoi je veux porter l'optimisme de volonté", a déclaré en Seine-Saint-Denis Emmanuel Macron. "Dans quelques mois, à l'occasion de l'élection présidentielle, une opportunité nous est offerte. Celle de refuser enfin le statu quo", a-t-il plaidé en appelant de ses voeux une "révolution démocratique profonde".
"J'ai vu de l'intérieur la vacuité de notre système politique [...] qui est devenu le principal obstacle à la transformation" de la société française, a-t-il constaté. "La France est sortie du chemin du progrès, le doute s'est installé", a enchaîné l'ancien ministre en dénonçant le blocage "des corporatismes de tous ordres". Assurant que le monde est entré "dans une ère nouvelle", citant la mondialisation, le terrorisme ou encore la crise démocratique des nations occidentales, Emmanuel Macron estime que "les mêmes hommes et les mêmes idées" ne peuvent constituer une solution.
La jeunesse au centre du discours
Le fondateur d'En marche! a choisi pour se lancer un centre de formation en Seine-Saint-Denis, auquel il avait déjà rendu visite à deux reprises. Tout un symbole pour celui qui se veut le défenseur des exclus de la République et notamment des jeunes de banlieue, en promouvant des valeurs de gauche à coup de propositions d'inspiration libérale. "La France des quartiers a besoin de mobilité ; elle est aujourd'hui assignée à résidence", a-t-il répété.
S'il jure de "libérer l'énergie de ceux qui peuvent", Emmanuel Macron promet aussi de "bâtir notre projet par de nouvelles protections" pour "les plus faibles". "Notre pays se redressera par la jeunesse. On lui a trop fait de promesses", a-t-il rappelé, comme un croche-patte à François Hollande qui avait de la jeunesse la priorité de son quinquennat.
Inconnu du grand public il y a encore deux ans, l'ancien banquier de 38 ans a atteint en un temps record une notoriété et un niveau d'organisation enviables: près de 100.000 soutiens structurés en plus de 1.700 comités locaux, plus de 2,7 millions d'euros de dons, une cinquantaine de parlementaires conquis, égrènent ses proches. Mais le plus dur reste à faire pour l'ex-ministre. Parviendra-t-il à conquérir un espace politique? A réunir ses parrainages? A convaincre les parlementaires PS de le suivre malgré les menaces d'exclusion de leur parti?
Si de nombreux observateurs prédisent l'éclatement de la "bulle médiatique" Macron, force est de constater qu'elle n'en finit pas de gonfler
HUFFINGTONPOST