Economie

Finances publiques: 1412,3 milliards mobilisés en fin août


Mercredi 5 Octobre 2016

SENXIBAR- Les Finances publiques sénégalaises sont au vert rapporte le quotidien Libération repris par Dakaractu. La situation de la gestion budgétaire, à fin août 2016, fait ressortir une bonne tenue du recouvrement des recettes budgétaires dans un contexte de hausse soutenue des dépenses


Autres articles
Selon le point mensuel de conjoncture consulté par Libération, les ressources et dons mobilisés sur les huit (8) premiers mois de 2016 sont évalués à 1412,3 milliards contre 1242 milliards un an auparavant, soit une hausse de 13,7% (+ 170,3 milliards). 
Quant aux dépenses totales et prêts nets, ils se sont confortés de 21% (+295,2 milliards) pour s’établir à 1699 milliards. 
Au total, le solde budgétaire, dons compris, est estimé en déficit de 286,7 milliards contre un plafond annuel fixé à 372,4 milliards. Les ressources sont composées de recettes budgétaires pour 1234,6 milliards, de ressources au titre du ‘’Swap’’ pour 40,1 milliards, de recettes propres du FSE à hauteur de 20,6 milliards ainsi que de dons pour un montant estimé à 117 milliards. Compte non tenu des montants perçus au titre du ‘’Swap1’’, les ressources budgétaires affichent 
à fin août 2016 une progression de 10,2% en glissement annuel, soutenue, principalement, par les recettes fiscales qui se sont améliorées de 11,8% (+123,5 milliards) pour s’établir à 1167,3 milliards. 
En revanche, les recettes non fiscales se sont repliées de 12,1% en liaison avec l’encaissement en 2015 de la prime d’assurance risque. La bonne orientation des recettes fiscales traduit, essentiellement, les performances notées dans le recouvrement des impôts directs (+47,5 milliards), des impôts indirects (+37,1 milliards) et du FSIPP (+42 milliards). Les impôts directs ont tiré avantage des regains dans la mobilisation de l’impôt sur le revenu (195,3 milliards) et de l’impôt sur les sociétés (162,9 milliards) avec des hausses respectives de 11% et 16,5%. 
Quant aux impôts indirects, leur progression résulte du bon niveau de collecte des taxes spécifiques (83,1milliards), de la TVA intérieure (172,4 milliards) et de la TVA à l’import (205,2 milliards) qui ont connu des hausses respectives de 22%, 6,8% et 3,1%. 
Ces performances ont, toutefois, été atténuées par les replis enregistrés en termes de recouvre- ment des droits de timbre (-5,5 milliards) en raison principalement de la suppression des droits de visa. S’agissant des dépenses et prêts nets, la progression observée (+21%) découle aussi bien des dépenses d’investissement que des dépenses courantes. 
En effet, les dépenses d’investissement sont évaluées à 661,6 milliards, soit un accroissement de 21% (+115 milliards) sur les huit (8) premiers mois de 2016, sous les effets conjugués des investissements sur ressources intérieures (404,2 milliards) et de ceux financés sur ressources extérieures (257,4 milliards), estimés en hausse respectivement de 13,2% et 35,8%. 
Pour ce qui est des dépenses courantes, elles se sont raffermies de 21% en glissement annuel, pour at- teindre 1037,4 milliards. 
Ce relèvement est imputable, principalement, aux dépenses de fonctionnement et aux transferts et subventions qui ont respective- ment crû de 52,6% et 25%. S’agissant des intérêts versés au titre de la dette publique, ils sont chiffrés à 122,8 milliards contre 101,8 milliards à fin août 2015, soit un accroissement de 20,7% imputable totalement aux charges d’intérêts sur la dette extérieure en hausse de 33,7% ; les paiements d’intérêts au titre de la dette intérieure ayant baissé de 7%. 
Concernant les traitements et salaires, ils sont évalués à 369,7 milliards contre 350,9 milliards un an auparavant, soit une progression de 5,4% en glissement annuel. Ainsi, le ratio de la masse salariale rapportée aux recettes fiscales ressort à 31,7%, soit en dessous du plafond de 35% retenu dans le cadre de la surveillance multilatérale..

Abdoul Aziz Diop