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Lundi 11 septembre, le monde musulman fêtait l’Aïd El Kebir, mieux connue sous le nom de Tabaski sur le continent africain. D’un pays à l’autre, suivant le contexte politique du moment, les chefs d’État, musulmans ou non, ont profité de ce moment privilégié pour s’adresser à leurs concitoyens. Tour d’horizon des principales déclarations.
Macky Sall et Idriss Deby Itno sur le terrorisme
Les présidents se sont tous deux rendus dans la grande mosquée de leur capitale pour délivrer un même message. Le Sénégal, lancé dans une refonte de sa politique anti-terroriste, et le Tchad, en plein combat contre Boko Haram, sont bel et bien engagés dans une lutte contre le jihadisme, chacun à leur manière. C’est pourquoi Idriss Deby Itno a souhaité « que la guerre engagée par le Tchad contre les ouailles de Boko Haram soit gagnée sur tous les fronts. »
Discours moins belliqueux en revanche du côté de Macky Sall, qui a profité de la Tabaski pour offrir 1371 moutons à ses compatriotes et gracier 498 détenus. Le président sénégalais a pour sa part privilégié un discours plus nuancé, adressé aux Sénégalais, mais aussi à la communauté internationale dans son ensemble : « Les premières victimes du terrorisme sont d’abord les musulmans. Qu’on évite les amalgames. Ce n’est pas l’islam qui est en jeu. La réponse au terrorisme, ce n’est certainement pas d’exacerber le choc des civilisations ou le choc des religions »
Faustin-Archange Touadéra et Mohamed Buhari les œcuméniques
En Centrafrique, le président Faustin-Archange Touadéra s’est rendu à la mosquée de Bangui en toute discrétion. S’il n’a pas pris la parole, sa présence a été très appréciée dans un pays marqué par les tensions religieuses, comme l’a souligné le représentant de la communauté islamique centrafricaine Ousmane Abakar : « On l’encourage pour qu’il continue comme ça. Il est le numéro un. Donc lui aussi doit le fêter avec nous pour montrer l’exemple de la cohésion sociale entre les chrétiens et les musulmans centrafricains. »
Après son passage à la mosquée, Muhammadu Buhari, le président nigérian, s’est fendu d’un message sur sa page Facebook. Message qu’il conclut en « poussant les Musulmans à vivre selon les préceptes de l’islam », et donc à « continuer à entretenir de bonnes relations avec leurs frères et sœurs chrétiens. »
Ali Bongo et IBK appellent au calme
De leur côté, les présidents gabonais et malien doivent faire face à des situations politique et sécuritaire tendues. C’est pourquoi l’un comme l’autre ont tout simplement appelé à la paix. Un vœu pieux qu’ils espèrent voir se réaliser.
John Dramani Mahama et Alassane Ouattara déjà en campagne
Au Ghana, à quelques mois des élections générales, John Dramani Mhama est déjà en campagne. Il a profité de la Tabaski pour annoncer la sortie de son programme présidentiel. Son voisin et homologue Alassane Dramane Ouattara le sait bien quant à lui, les prochaines élections à venir seront déterminantes pour l’avenir de la Côte d’Ivoire. Entre les législatives et le référendum constitutionnel contesté, deux beaux défis s’offrent à lui pour sa fin de mandat qu’il espère marquée par « la stabilité. »
Enfin, Yahya Jammeh a profité de son discours à la Tabaski pour vanter les mérites de la Kanilai Family Farm, grande entreprise d’agro-alimentaire gambienne dont il est le propriétaire. En businessman avisé, il a même précisé qu’il faisait des réductions sur les moutons
Macky Sall et Idriss Deby Itno sur le terrorisme
Les présidents se sont tous deux rendus dans la grande mosquée de leur capitale pour délivrer un même message. Le Sénégal, lancé dans une refonte de sa politique anti-terroriste, et le Tchad, en plein combat contre Boko Haram, sont bel et bien engagés dans une lutte contre le jihadisme, chacun à leur manière. C’est pourquoi Idriss Deby Itno a souhaité « que la guerre engagée par le Tchad contre les ouailles de Boko Haram soit gagnée sur tous les fronts. »
Discours moins belliqueux en revanche du côté de Macky Sall, qui a profité de la Tabaski pour offrir 1371 moutons à ses compatriotes et gracier 498 détenus. Le président sénégalais a pour sa part privilégié un discours plus nuancé, adressé aux Sénégalais, mais aussi à la communauté internationale dans son ensemble : « Les premières victimes du terrorisme sont d’abord les musulmans. Qu’on évite les amalgames. Ce n’est pas l’islam qui est en jeu. La réponse au terrorisme, ce n’est certainement pas d’exacerber le choc des civilisations ou le choc des religions »
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