FRANCE: La Société générale condamnée à payer 80 000 euros pour avoir piqué l'idée d'un ancien étudiant sénégalais
La justice l'a condamnée à indemniser Kéba Diop à hauteur de 80 000 euros. Lui estime qu'elle a retiré de ce "vol" plusieurs centaines de millions d'euros.
Les bonnes idées sont faites pour être partagées. Surtout celles des autres. La Société générale vient d'être condamnée à verser 80 000 euros de dommages et intérêts à Kéba Diop, un étudiant dont le projet d'entreprise avait été récupéré par la banque.
En 2004, dans son mémoire, l'étudiant d'alors détaille un projet baptisé Transcompte, visant à simplifier les transferts d'argent vers les autres pays et les ouvertures de plusieurs comptes en France pour les étrangers. "Pour les étudiants qui font leurs études en France, cela leur permet de transférer et d'épargner de l'argent sur un autre compte dans leur pays d'origine", avait expliqué Kéba Diop au Figaro. Convoqué plusieurs fois par la banque, qui avait fait montre d'intérêt pour le projet, notamment ses responsables de la direction de la stratégie et du marketing, il ne verra jamais rien venir.
Il réclamait 15 millions
Trois ans plus tard, il découvre que la banque a, dans son service "Votre banque ici et là-bas", "repris et intégré, dans son offre de services aux étrangers, deux éléments innovants de [son] concept, la création d'un double compte et celle d'agences dédiées", relève la Cour de cassation.
Si la justice lui a donné raison, Kéba Diop et son avocat ne décolèrent pas vis-à-vis du montant des dommages et intérêts. Lui réclamait 15 millions d'euros, bien loin des 80 000 accordés. "Je ne peux pas me réjouir d'un tel montant, a-t-il expliqué au Huffington Post. Il nous reste encore des recours au niveau européen." Selon l'ancien étudiant, les recettes de la banque grâce au service "Votre banque ici et là-bas" atteindraient plusieurs centaines de millions d'euros.
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