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FORUM ECONOMIQUE: 27è SOMMET AFRIQUE-FRANCE A BAMAKO(Vidéo)
Le 27ème Sommet Afrique-France s’est ouvert hier, vendredi 13 janvier à Bamako, avec l’arrivée des présidents et chefs de gouvernements. En attendant la rencontre des chefs d’Etat ce samedi, les patrons d’entreprises du continent noir et leur partenaire français, ont eu droit à un forum économique. A cet effet, ils ont appelé les dirigeants à placer l’entreprise au cœur de leur politique gouvernementale. Car, selon le chef du patronat français, le mouvement des entreprises de France (Medef), les entreprises sont un levier important pour répondre aux défis de l’Afrique et de la France. Elles doivent s’inscrire dans la durée et la stabilité pour permettre l’employabilité.
L’Afrique reste le continent de l’avenir. Il est de plus en plus convoité par les investisseurs étrangers. Toutefois, selon les acteurs, l’un de ces plus grands défis est donc de former, créer des emplois et de sauvegarder ceux existants. Dans la recherche de solutions, les chefs d’entreprises en marge du sommet Afrique-France qui se déroule présentement à Bamako, ont profité de l’occasion pour tenir un forum économique.
L’objectif est de réfléchir et proposer aux dirigeants des mécanismes d’investissement allant dans le sens de régler une partie des problèmes. Pour Mamadou Sinsy Coulibaly, président du conseil national du patronat du Mali (Cnpm), la tenue de ce forum reste une occasion pour les chefs d’entreprises de rassurer les éventuels investisseurs à venir au Mali où les conditions d’une relance économique forte est durable sont en train d’être réunies. «La participation des chefs d’entreprises africains sera pour les acteurs de mesurer cette dynamique enclenchée et de pouvoir nouer des contacts utiles qui déboucheront, nous l’espérons sur des projets d’investissement aussi bien au Mali que dans d’autres pays africains » a-t-il souligné.
Et de poursuivre : « l’édifice d’une zone de construction de la paix, ne peut pas se faire sans mettre en avant le développement économique et une bonne redistribution de la richesse générée». Pour Pierre Gattaz, président du (Medef), l’Afrique est le continent de tous les possibles et reste une priorité. «Nous devons en effet relever le défis communs du continent africain et de la France qui sont la mondialisation, la transformation numérique, le développement durable et la transition démographique. Il s’agit dun enjeu clé de développement mutuel car nos destins sont liés par les deux rives de la méditerranée» a-t-il dit. A en croire, M. Gattaz, dans tous les pays du monde, l’entreprise reste le seul moyen de répondre à ces défis. «Ne passons pas à coté de l’avenir, plaçons l’entreprise au cœur des politiques en renforçant le partenariat dans une dynamique de gagnant-gagnant» a-t-il conclue.
Un avis partagé par ses pairs qui estiment aussi que pour créer des richesses et partager des valeurs, il faut des entreprises. Pour créer, reprendre ou développer des entreprises, il faut des entrepreneurs. De ce fait l’entreprenariat reste pour eux : « le vecteur d’épanouissement et créateur de valeur. L’entrepreneuriat est le levier de création de richesses, d’emplois et de croissance inclusive, durable du continent ».
Pour le ministre des investissements malien, Konimba Sidibé, l’Afrique a commencé à bouger depuis plusieurs décennies. «Dans plusieurs pays de l’Afrique, la croissance économique est passée de 4% à 6% avec la floraison de petites et moyennes entreprises. Les secteurs les plus bénéficiaires restent l’éducation, la santé, l’agriculture, l’eau potable» a-t-il renseigné. Et de renchérir : «le meilleur destin pour l’Afrique est que les africains croient à son développement et travaillent pour mettre l’entreprise au cœur du développement. Aujourd’hui, il nous faut être ensemble pour capter les investissements». Les attentes des chefs d’entreprises résident ainsi dans le domaine des investissements, la diversité de l’investissement dans différents secteurs de la vie; mais aussi de faire le lien entre les mines et l’agriculture pour développer l’Afrique.