FINANCEMENT: 104 milliards de dollars de la BAD aux pays africains depuis 1967 (représentant)
La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, au titre des prêts et dons aux pays africains, un montant global de 104 milliards de dollars, d’avril 1967, date de sa première opération, à décembre 2013, a indiqué, mercredi à Dakar, son représentant-résident au Sénégal.
Mamadou Lamine Ndongo s’exprimait lors de la cérémonie de lancement des 50 ans de la BAD en présence du ministre sénégalais de l’Economie et des Finances, Amadou Ba, et de l’ancien président de la BAD, Babacar Ndiaye.
‘’La répartition sectorielle montre la prééminence des infrastructures notamment routières maritimes et aéroportuaires pour créer les conditions de compétitivités africaines, désenclaver les zones de production et développer les corridors transfrontaliers pour promouvoir l’intégration régionales’’, a expliqué M. Ndongo.
‘’Viennent ensuite, selon lui, les réformes économiques pour améliorer le climat des affaires et promouvoir la croissance, le financement des PME et créer des emplois, l’agriculture pour assurer la sécurité alimentaire et développer les chaînes de valeurs agricoles, le secteur social à travers l’éducation et la santé des populations’’.
‘’Après des débuts modestes’’, la BAD est devenue, selon son représentant-résident ‘’la première institution financière africaine et s’est imposée sur la scène internationale des partenaires au développement’’.
Avec un capital initial de 250 millions de dollars souscrits en 1964 par 20 pays africains, ‘’elle est aujourd’hui riche d’un capital de 100 milliards de dollars US souscrits par 79 Etats membres dont 54 pays africains et 25 non africains de tous les continents avec un effectif d’environ 2000 personnes’’, a-t-il ajouté.
‘’En dépit des progrès réalisés’’, l’Afrique fait encore face au chômage, la pauvreté, les inégalités, aux ‘’jeunes désespérés, des conflits internes’’, selon Mamadou Lamine Ndongo, qui a assuré que ‘’la BAD tâche de demeurer au cœur de la transformation socio-économique de l’Afrique’’.
Il a rappelé, à cet égard, l’adoption, en 2013, d’une ‘’nouvelle stratégie décennale’’ qui repose sur ‘’la vision d’une Afrique nouvelle qui aspire à la stabilité, un continent intégré et prospère, doté d’économies compétitives’’.
Pour atteindre ces objectifs, la BAD va se concentrer sur les 10 ans à venir sur 5 priorités essentielles, a dit M. Ndongo qui a cité le développement des infrastructures, l’intégration économique régionale, le développement du secteur privé, la gouvernance et la responsabilisation, la qualification et les technologies.
S’y ajoutent les domaines d’intérêt notamment le genre, les Etats fragiles, l’agriculture et la sécurité alimentaire.
Créée en 1964, la BAD célèbre cette année ses cinquante ans d’existence. Les activités marquant les 50 ans de la BAD ont démarré le 22 avril 2014 au Palais des Congrès de Tunis (Tunisie). Courant avril, des cérémonies de lancement éclatées ont eu lieu dans la trentaine de pays où la BAD a une représentation.
Les 50 ans d’existence de la première institution de financement du développement du continent ‘’offriront à la direction de la BAD et aux membres du personnel l'occasion de remonter le temps, pour apprécier l’appui apporté aux pays membres africains’’.
Il s’agira aussi surtout de mettre les choses en perspective pour les 50 ans à venir, ainsi que l’indique le thème des assemblées annuelles qui auront lieu à Kigali, au Rwanda, du 19 au 23 mai 2014, sous le thème ‘’Les 50 années à venir : l’Afrique que nous voulons’’, selon les responsables de l’institution.
APS