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“Le mini-Donald.” Le surnom vient d’un chroniqueur du New York Times et dit bien ce que représente le jeune Milo Yiannopoulos, ex-rédacteur du site incendiaire Breitbart News. Un phénomène de notre époque, au même titre que son aîné de président.
“Si vous divisiez par deux l’âge de Donald Trump, si vous changiez son orientation sexuelle, lui donniez un accent britannique et agitiez un peu sa chevelure, vous obtiendriez une créature très semblable à Milo Yiannopoulos”, écrit le chroniqueur Frank Bruni.
« Il pourrait être le fils gay perdu de Trump. De fait, Yiannopoulos, 33 ans, a pris l’habitude d’appeler Trump ‘papa’.”
Comme le souligne le journaliste, “Trump le père et Yiannopoulos le fils sont tous deux des provocateurs”, versés dans l’outrage et les propos offensants qui font le buzz. Et peu disposés à en rabattre, même lorsqu’il s’agit en théorie de présenter des excuses alors qu’on est pris dans une tempête, comme était censé le faire Yiannopoulos lors d’une conférence de presse mardi 21 février.
Scandale
Très populaire auprès de certains jeunes conservateurs, Yiannopoulos s’est retrouvé sous le feu des critiques pour des propos tenus il y a un an, dans une émission en podcast, où il semble défendre les relations entre adultes et “jeunes garçons”, selon sa propre expression. “On parle de 13-25 ans, 13-28, ces choses arrivent de façon parfaitement consensuelle”, a-t-il notamment déclaré, d’après The Daily Beast. Des propos perçus par nombre de commentateurs comme une défense de la pédophilie.
Le scandale a contraint Yiannopoulos à démissionner de son poste de rédacteur technologies à Breitbart News, mardi 21 février. La veille, cela lui a valu l’annulation d’un contrat d’édition pour un livre et d’une invitation de la CPAC, la Conservative Political Action Conference, soit la grand-messe annuelle des conservateurs qui se tient en ce moment à Washington. Que la CPAC ait pu inviter comme intervenant un provocateur de la droite radicale, gay, vantant son appétit sexuel et connu pour ses traits d’humour misogynes était en soi révélateur d’une transformation des conservateurs, souligne un autre chroniqueur du Times.
Entre excuses et attaque
Dans sa conférence de presse mardi, Yiannopoulos s’était donné pour but de limiter les retombées du scandale. Il a souligné qu’il était “dégoûté et horrifié par la pédophilie” et que ses propos avaient été mal interprétés.
Mais il ne s’est pas contenté de faire acte de contrition. Ses déclarations aux journalistes ont été en bonne partie “une attaque – contre ces mêmes journalistes qui, a-t-il expliqué, ont délibérément mal entendu et, dans un esprit de conspiration, mal caractérisé ses remarques sur l’activité sexuelle avant l’âge du consentement”, note Frank Bruni du New York Times.
Yiannopoulos s’est présenté comme une sorte de martyr, poursuit le chroniqueur, et aussi comme une sorte de héros, “un guerrier de la liberté de parole”, a-t-il déclaré. Dans l’ensemble, sa conférence de presse lui aura servi à se poser en victime, abonde The Daily Beast. Une posture qui rappelle étrangement celle du président américain. Comme l’écrit Frank Bruni, “il n’aurait pas eu plus d’ADN de Trump en lui s’il avait été son clone”.
Avec courrierinternational.com
“Si vous divisiez par deux l’âge de Donald Trump, si vous changiez son orientation sexuelle, lui donniez un accent britannique et agitiez un peu sa chevelure, vous obtiendriez une créature très semblable à Milo Yiannopoulos”, écrit le chroniqueur Frank Bruni.
« Il pourrait être le fils gay perdu de Trump. De fait, Yiannopoulos, 33 ans, a pris l’habitude d’appeler Trump ‘papa’.”
Comme le souligne le journaliste, “Trump le père et Yiannopoulos le fils sont tous deux des provocateurs”, versés dans l’outrage et les propos offensants qui font le buzz. Et peu disposés à en rabattre, même lorsqu’il s’agit en théorie de présenter des excuses alors qu’on est pris dans une tempête, comme était censé le faire Yiannopoulos lors d’une conférence de presse mardi 21 février.
Scandale
Très populaire auprès de certains jeunes conservateurs, Yiannopoulos s’est retrouvé sous le feu des critiques pour des propos tenus il y a un an, dans une émission en podcast, où il semble défendre les relations entre adultes et “jeunes garçons”, selon sa propre expression. “On parle de 13-25 ans, 13-28, ces choses arrivent de façon parfaitement consensuelle”, a-t-il notamment déclaré, d’après The Daily Beast. Des propos perçus par nombre de commentateurs comme une défense de la pédophilie.
Le scandale a contraint Yiannopoulos à démissionner de son poste de rédacteur technologies à Breitbart News, mardi 21 février. La veille, cela lui a valu l’annulation d’un contrat d’édition pour un livre et d’une invitation de la CPAC, la Conservative Political Action Conference, soit la grand-messe annuelle des conservateurs qui se tient en ce moment à Washington. Que la CPAC ait pu inviter comme intervenant un provocateur de la droite radicale, gay, vantant son appétit sexuel et connu pour ses traits d’humour misogynes était en soi révélateur d’une transformation des conservateurs, souligne un autre chroniqueur du Times.
Entre excuses et attaque
Dans sa conférence de presse mardi, Yiannopoulos s’était donné pour but de limiter les retombées du scandale. Il a souligné qu’il était “dégoûté et horrifié par la pédophilie” et que ses propos avaient été mal interprétés.
Mais il ne s’est pas contenté de faire acte de contrition. Ses déclarations aux journalistes ont été en bonne partie “une attaque – contre ces mêmes journalistes qui, a-t-il expliqué, ont délibérément mal entendu et, dans un esprit de conspiration, mal caractérisé ses remarques sur l’activité sexuelle avant l’âge du consentement”, note Frank Bruni du New York Times.
Yiannopoulos s’est présenté comme une sorte de martyr, poursuit le chroniqueur, et aussi comme une sorte de héros, “un guerrier de la liberté de parole”, a-t-il déclaré. Dans l’ensemble, sa conférence de presse lui aura servi à se poser en victime, abonde The Daily Beast. Une posture qui rappelle étrangement celle du président américain. Comme l’écrit Frank Bruni, “il n’aurait pas eu plus d’ADN de Trump en lui s’il avait été son clone”.
Avec courrierinternational.com