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Plus de 200 villes et 300 juridictions locales aux Etats-Unis revendiquent aujourd'hui ce statut de ville sanctuaire. Et il ne s’agit pas des moindres puisqu’on retrouve les plus grandes métropoles, de New York à Los Angeles en passant par Denver ou encore Chicago. Des villes et des juridictions qui estiment qu’elles n’existeraient pas sans l’immigration.
Ce statut de « sanctuaire » n’est pas anodin aux Etats-Unis. Ce titre existe depuis les années 80, lorsque des églises accueillaient des réfugiés provenant d’Amérique centrale qui ne remplissaient pas les conditions pour obtenir l’asile. Ces villes et ces juridictions ont annoncé qu’elles ne coopéreraient pas avec les services d’immigration. Certaines d'entre elles ont mis en place des textes alternatifs leur permettant de refuser notamment les demandes d’incarcérations présentées par les services d'immigration.
Face à cette résistance, Donald Trump a décidé de sévir en signant ce mercredi un décret pour priver ces villes et ces juridictions de fonds fédéraux. Des fonds qui peuvent parfois représenter des sommes considérables. CNN parle de plus de dix milliards de dollars pour la seule ville de New York. Mais certains de ces fonds sont également intouchables.
Reste que cette annonce de la Maison Blanche pourrait avoir de lourdes conséquences dans les budgets de ces grandes agglomérations. C’est en tout ce qu’a laissé entendre mercredi soir Bill de Blasio, le maire de New York, qui parle de menace sur le prochain budget de sa ville
RFI