Equipe nationale de football: La Tanière sous la forme d’une véritable légion étrangère

S’il n’est pas titulaire chez un cador du Calcio, le championnat italien, Lys Gomis du FC Torino a apporté la dernière touche qui manquait à une sélection nationale devenue une véritable légion étrangère, pour utiliser un langage militaire.

Mame Birame Diouf et Salif Sané de Hanovre (Allemagne) peuvent se targuer d’évoluer dans le même championnat que le Bayern, champion d’Europe et du monde du club en titre.

Les Bavarois, après avoir gagné la Ligue des champions 2013, ont ajouté à leur palmarès la Coupe du monde des clubs remportée contre le Raja de Casablanca au Grand Stade de Marrakech, en décembre dernier.

Mame Birame Diouf est devenu un attaquant qui compte, après un passage à vide en Angleterre où il n’a jamais pu s’imposer à Manchester United. Salif Sané a toutefois vu son temps de jeu fondre comme neige au soleil, après des débuts intéressants en provenance de Nancy.

Avec Alfred Ndiaye, la Tanière compte toujours un footballeur évoluant en Liga qui aurait pu en avoir davantage, si Alain Giresse avait retenu Pape Kouly Diop.

Le milieu de terrain de Levante a été l'auteur pourtant d’une performance aboutie pour le premier match officiel contre l’Angola à Conakry (1-1). Mais l’ancien milieu de terrain des Bleus tarde à s’inscrire dans la durée en équipe nationale depuis le magistère d’Amara Traoré (2009-2012).

Quant à Alfred Ndiaye, il n’a pas choisi la solution de facilité en allant jouer chez la lanterne rouge de la Liga, le Bétis Séville.

Rappelé à Casablanca (Maroc) pour le dernier match des barrages contre la Côte d’Ivoire, il n’avait pas foulé la pelouse dans un match référence brandi par l’actuel staff technique national.

Avec trois joueurs dans la sélection, la Premier league compte assurément en équipe nationale avec le capitaine Mohamed Diamé (West Ham) et les attaquants Demba Ba (Chelsea) et Papiss Demba Cissé (Newcastle).

Si Diamé est revenu à un bon niveau en club, ce n’est pas le cas pour les deux attaquants qui connaissent une saison difficile.

Les joueurs de la Ligue 1 française constituent la majorité des pensionnaires de la Tanière. Et ils peuvent se targuer d’évoluer dans un championnat qui attire de plus en plus les regards, grâce aux milliards investis par le Qatar au PSG et l’oligarque russe Dmitry Rybolovlev à l’AS Monaco.

Les ‘’Français’’ sont sur toutes les lignes de la Tanière au poste de gardien de but avec Cheikh Ndiaye (Rennes), en défense avec Issa Cissokho et Papy Djilobodji (FC Nantes), Pape Ndiaye Souaré (Lille), Lamine Sané (Bordeaux) et Cheikh Mbengue (Rennes).

Ils ont également une présence très remarquée au milieu, avec Idrissa Gana Guèye (Lille) et en attaque avec Henri Saivet (Bordeaux).

Le championnat chypriote avec Bouna Coundoul, celui de Belgique avec Kara Mbodj (Genk) et Cheikhou Kouyaté (Anderlecht), de la Norvège avec Stéphane Badji, de la Turquie avec Moussa Sow et de la Russie avec Dame Ndoye ajoutent une dose d’exotisme qui fait de la Tanière un véritable United Colors pour paraphraser la publicité d’une célèbre marque de vêtement.

Toutefois, cette internationalisation de l’équipe nationale s’est faite sans les joueurs évoluant dans les championnats africains. Et la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) n’y compte aucun représentant.

Mais si on rapporte cette absence à l’élimination dans la phase préliminaire des compétitions africaines des clubs sénégalais, on peut donner raison à Alain Giresse de se détourner, pour au moins un temps, des footballeurs évoluant sur le plan local.

APS