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Depuis le début de la campagne, Amara n’a jamais créée un fond de jeu. Pire, depuis presque une année qu’il a pris les rennes de l’équipe, il n’a pas réussi à constituer une équipe type, et mettre en place un système de jeu adapté à sa sélection. La foudre est maintenant passée, ce ne serait pas trop intéressant de revenir sur ce qui s’est passé. L’essentiel c’est de pouvoir bien analyser les erreurs technico-tactiques du match. Sur ce, un aspect non moins fondamental apparait, le système de jeu de l’équipe du Sénégal.
Amara continue à s’entêter avec un 4-3-3, constituait de trois milieux défensifs. Ce qui est malheureux à chaque fois qu’il met ce système, c’est une absence totale d’animation dans le jeu. L’écart est souvent considérable entre le milieu et l’attaque, aucune option les reliant. Conséquence, lors de la défaite contre la Zambie, aucun bon ballon n’a été servi aux attaquants. Diamé, jusqu’ici bon récupérateur, revêtant le costume d’animateur, fini par se perdre dans ce système. Dame Ndoye qui vient à la rescousse, fini par mordre de la poussière. Et de toutes les erreurs du staff technique, celle-ci semble être la plus absconse. Depuis maintenant bientôt trois ans, Dame Ndoye reste l’un des meilleurs attaquants du championnat danois. Chaque année il est récompensé du titre de meilleur buteur…et j’en passe. La dernière reste cette saison 2009 -2010, où il a encore remporté les prestigieux titres de meilleur buteur, doublé de meilleur joueur du championnat. Maintenant, la question que je me pose est la suivante: pourquoi à moins de 10 jours de la Can, on an voulu coute que coute changer le profil d’un très bon attaquant pour le redéfinir milieu meneur animateur. Je ne vois guère la réponse que le staff peut nous fournir. Ce choix est bête à la limite du terme, et ne peut rien faire d’autre que dégarnir le jeu, et perturber le joueur en personne, car se sentant très mal dans ce poste. Rappelons un vieux « dogme footballistique », que nos techniciens ne semblent pas bien comprendre : l’équipe ne fait pas les joueurs, ce sont les joueurs qui font l’équipe.
En termes clairs, un classement ne peut être élaboré qu’avec le concours des profils des joueurs dont dispose une sélection. Et sur cet effet, des joueurs à carrure totalement offensive ne manquent guère dans cette équipe. La sélection dispose de deux joueurs qui deviennent dorénavant incontournables par la force des choses, Issiar Dia et Ndiaye Dème Ndiaye.
Pour le premier, on n’arrive pas à comprendre jusqu’à maintenant sa non titularisation. Et pourtant, à chaque fois qu’il entre dans le terrain, c’est pour soit accélérer le jeu, changer le rythme du match, et donner de bons ballons de but. Comment on peut disposer de ce joueur à profil unique dans la sélection, et le confiner au banc de touche ? Pour rappel, lors du match retour des Eliminatoires contre le Cameroun, le jeu du Sénégal était totalement absent et pauvre de créativité. Il a fallu l’entrée en jeu d’Issiar Dia pour débloquer la situation. Il ne lui a fallu que quelques minutes pour modifier le rythme du match, et donner la balle du but à Demba Bâ. Pour le dernier, c’est le même constat. Avec sa créativité, son atout offensif et son beau jeu de ballons au pied, Ndiaye Déme Ndiaye ne peut plus déserter le onze de départ. Sa titularisation est devenue opportune dans l’équipe type.
Maintenant, la titularisation de ces deux joueurs amènera forcément un changement de système, qui redeviendra un système de 4-4-2 classique. Avec Issiar Dia comme excentré droite, Ndiaye Déme Ndiaye excentré gauche, et deux milieux récupérateurs fixes au milieu. Devant, il y’aura deux attaquants fixes (de préférence Demba Bâ et Papis Démba Cissé). La défense restera la même avec deux centraux, et deux latéraux (de préférence aussi Omar Daf à la place de Lamine Sané, par son atout offensif, ses montées pour créer le nombre devant, et sa statue de leader mental).
Rappelons seulement une chose : à chaque fois qu’Issiar Dia et Ndiaye Dème Ndiaye étaient ensemble sur le terrain, il y’avait un joli football, et beaucoup de buts. Le retour au système de 4-4-2 est inévitable.