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Les enquêteurs de la Sûreté urbaine ont entendu Papa Massata Diack, hier, dans l’enquête sur le scandale de corruption et de dopage à l’IAAF. Le consultant en marketing a passé plus de huit heures entre les mains des policiers.
Dans le cadre de l’enquête sur le scandale de corruption et de dopage à l’Iaaf (Fédération internationale des associations d’athlétisme), Papa Massata Diack, cité parmi les personnes les plus recherchées par Interpol, a souhaité être entendu par la justice sénégalaise. Parce que n’étant pas un citoyen français. L’ancien consultant en marketing de la première discipline olympique a eu gain de cause. Car, il a été auditionné par la Sûreté urbaine, hier. Pendant plus huit heures (17h-23h 30), le fils de l’ancien président de l’Iaaf, Lamine Diack- mis en examen par la justice française dans cette même affaire- a fait face aux enquêteurs de la Sûreté urbaine.
Convoqué à 16h 30, Massata Diack est arrivé sur les lieux, 15 minutes avant. Il se présentera ensuite auprès du commissaire El Hadji Cheikh Dramé, chef de la Sûreté urbaine. Naturellement, l’audition a porté sur le rapport de la Commission d’éthique de l’Iaaf qui, dans sa décision du 7 janvier 2016, a conclu à son implication dans une opération d’extorsion de fonds au détriment de Liliya Shobukhova.
Des accusations que M. Diack a rejetées en bloc : «Je conteste donc vigoureusement cette décision inique et réitère que je n’ai jamais été impliqué dans une affaire d’extorsion de fonds visant Liliya Shobukhova ou quelque autre athlète que ce soit, à travers le monde».
D’ailleurs, convaincu que «la Commission d’éthique, en écartant les preuves formelles qu’elle reconnaît elle-même, s’est fondée cependant sur une théorie, qu’elle a invoquée pour réduire (sa) présence à une réunion litigieuse», il a saisi le Tribunal arbitral du sport (Tas) «aux fins d’annulation de la décision de la Commission d’éthique de l’Iaaf» qui propose sa suspension à vie d toute activité liée à l’athlétisme. En plus, il a décidé de «poursuivre systématiquement, auprès des Tribunaux compétents, avec l’aide de (ses) avocats, ceux qui ont procédé à de telles allégations tout comme ceux qui voudraient s’en faire le relais».
Quatre reporters interpellés puis libérés
Ils ont commis l’imprudence de suivre M. Diack jusqu’à l’intérieur de l’Hôtel de police. Malheur à eux ! Les autorités policières ont ordonné la confiscation de leurs appareils pour détruire les images. Et plus de peur que de mal, ils seront libérés, à 16h 48.
«C’est une journée perdue pour moi. J’étais venu pour avoir l’exclusivité des images d’un homme recherché par Interpol. C’est foutu pour moi. Sans image, ma présence est inutile. C’est seulement la presse écrite qui va profiter de cette audition. Car, nos données ont été systématiquement détruites», s’indigne le reporter français, Vincent Crémo.
Aussitôt sorti des locaux du commissariat, Massata Diack a regagné sa maison, accompagné d’amis. Selon nos sources, il retournera à la police pour «une seconde relecture» de son Procès verbal d’audition qui devrait être transmis par la suite aux enquêteurs français, via Interpol.
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