Société

Enquête sur l’enrichissement illicite : Pourquoi Karim Wade et compagnie ne sont pas encore entendus par la Commission d’instruction


Lundi 8 Juillet 2013

Ça ne marche pas comme l’on s’y attendait à la Commission d’Instruction de la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (Crei). Selon L'Observateur, la procédure traîne et d’autres vérités éclatent au fil des jours, semaines et mois. Une situation née de la conjonction de nombre de « nouveautés » dans le dossier.


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En effet, depuis l’inculpation et le placement sous mandat du dépôt de Karim Wade et de six (6) de ses présumés complices, le 17 avril 2013, l’audition sur le fond du dossier de ces derniers tarde à se faire. Pourtant, la Commission d’instruction ne manque pas de matière. Car il relève d’informations recoupées à différents niveaux que plusieurs missions à l’étranger ont été commanditées en vue d’élucider certains points de la procédure d’enquête préliminaire élaborée par les services de la Section de recherches de la gendarmerie nationale de Colobane.

Les fruits de ces voyages seraient non négligeables, même s’ils n’établissent pas encore directement la culpabilité de qui que ce soit parmi tous les prévenus dans cette affaire. L’on confie tout simplement que les pistes ont été défrichées par les magistrats investigateurs. Ce qui a permis de collecter quelques données nouvelles à joindre aux résultats des enquêtes menées par les pandores.

L’une des raisons qui expliquent le retard accusé dans la convocation de Karim Wade et compagnie par la Commission d’instruction est liée au sentiment des membres de la Commission. Certaines qualifications d’infraction ont été revues par la Commission d’instruction, tellement les accusations à l’encontre des prévenus ont été jugées « légères » et ne permettent de retenir aucun grief fiable pour instruire.

En sus d’éléments nouveaux qui ont retardé le face-à-face de Karim Wade avec les magistrats instructeurs, il y a aussi des soucis d’ordre sécuritaire. Des mesures de sécurité exceptionnelles sont requises par les autorités de la Crei pour accompagner les sorties envisagées, sous forme d’ordre d’extraction, des pensionnaires de la Maison d’Arrêt et de Correction de Rebeuss dont les affaires sont traitées par la Commission dirigée par le juge Cheikh Tidiane Bitèye.


Williams Logan