Enqûete: L'IGE se penche sur le déroulement du FESMAN
L'Inspection générale d'État (IGE) a été commise par l'État du Sénégal pour voir "de fond en comble" comment le troisième Festival mondial des arts nègres (FESMAN 3) s'est déroulé a dit, jeudi devant les députés, le ministre de la Culture et de la Communication Mbagnick Ndiaye.
Mbagnick Ndiaye répondait à une question orale posée par le député Boucar Biaye qui voulait en savoir davantage sur la réelle somme d'argent dépensée pour l'organisation de cette manifestation culturelle organisée en 2010.
"Au terme de ce FESMAN 3 beaucoup de problèmes ont été posés (...) et cela a valu à l'État du Sénégal de commettre l'IGE pour voir comment s'est déroulée cette manifestation au Sénégal", a dit le ministre.
Pour lui, c'est une question "extrêmement préoccupante" et l'IGE est en train de mener des "investigations". Par conséquent, Mbagnick Ndiaye dit être dans l'impossibilité d'"avancer à ce niveau un chiffre exact ou qui peut être contraire à la réalité".
Selon le ministre de la Culture et de la Communication, "au terme de tout le processus, le dossier sera transmis à qui de droit en l'occurrence M. le président de la République (...)".
Sur l'interpellation sur un éventuel remboursement aux créanciers de l'État, Mbagnick Ndiaye a précisé qu'il y a des "procédures" à suivre et "si les prestataires fournissent les documents nécessaires, c'est-à-dire des contrats, des bons de commandes, etc., en bonne et due forme, normalement l'État du Sénégal devra rembourser".
Mais, s'est-il empressé d'ajouter, "si cela n'est pas le cas, cela risque de poser pas mal de problèmes".
S'agissant de possibles sanctions à prendre, le ministre estime qu'"à l'état actuel du dossier les choses ne peuvent pas être définies". "Compte tenu de la réglementation et de la gestion financière, il peut y avoir des sanctions qui peuvent découler de cette lutte de détournement de denier public si cela est avéré", dit-il.
Il peut aussi avoir "des fautes qui découlent de types de procédures, là également, il y a des dispositions pratiques à faire", poursuit Mbagnick Ndiaye.
Au total, 13 questions orales ont été posées au Premier ministre Mohammad Boun Abdallah Dionne et aux membres du gouvernement lors de cette 7e séance de questions-réponses à l'Hémicycle a expliqué le président de l'Assemblée nationale, Moustapha Niass.
APS
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