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En effet, l’on note, depuis un certain temps que le sexe dit faible est au nombre des mordus de lutte. N’allez pas trop vite en besogne pour dire que tel a toujours été le cas. Que nenni ! Bon nombre de « driankés » entre autres jeunes demoiselles ne ratent presque plus une affiche de notre sport-roi. Endimanchées à qui mieux-mieux, ces femmes font, depuis quelques temps, le décor dans les combats de lutte. Chose cocasse : elles s’arrangent pour « inonder » les loges, qui ont la particularité de faire face aux lutteurs. Qui, faut-il le rappeler, font d’incessants va-et-vient sur la main courante avant d’en découdre, exhibant du coup leurs montagnes de muscles.
Interpellé sur cette donne, pour le moins inédit, un vieux briscard, qui a fait les beaux jours de la lutte, confirme, sans sourciller, ce que d’aucuns murmurent tout bas : certaines femmes adorent fantasmer sur ces râblés de lutteurs. Et notre informateur d’être plus explicite pour nous révéler une anecdote croustillante gravée dans son subconscient. «Au sommet de ma carrière, il m’a été donné d’être interpellé par une dame, au sortir d’un combat que j’avais perdu. Elle m’a dit figurer parmi mes fervents supporters avant de me proposer une présentation de mes autres inconditionnelles ». Une proposition qu’accepte naturellement celui que la dame a surnommé « Sama Champion ». Mais, c’était sans compter les intentions charnelles de la bonne dame. Qui, l’invitera avec mille civilités, dans une résidence nichée dans un chic quartier de Dakar, avant de lui déclarer sa flamme. Non sans lui avouer, de vive voix, qu’elle prend son pied, à l’image de ses copines, à mater les lutteurs bien charpentés, physiquement parlant. Le plus cocasse : la dame invitera ses autres copines pour se joindre à eux. Quid de la suite entre l’illustre lutteur et ses inconditionnelles? Notre interlocuteur esquivera, nous balançant, tout de go : « je préfère garder cela pour moi ! » Toutefois, notre interlocuteur consent à révéler que ces « driankés » usent de subterfuges pour « ferrer » leurs proies. A titre illustratif, elles ont souvent des entremetteurs pour entrer en contact avec leurs cibles et, aussi incroyable que cela puisse paraitre, casquent fort pour se faire, notamment pour avoir les coordonnées de certains lutteurs.
Des étalons utilisés souvent comme des « kleenex »
Dans le collimateur de ces "driankés" en quête d'un étalon, viril au vrai sens du terme, leurs cibles sont souvent utilisées comme des "kleenex". Ces dames, en général des opératrices économiques assez liquides, sinon des veuves ou tout simplement une bande de vicieuses réunies dans des cercles dites "tour" ou "mbôtay" (juste des couvertures), font l'impossible pour leur "étalon", "taureau" entre autres p'tits noms attribués à leurs proies. Ces "driankés" en quête de sensations fortes ne rechignent devant rien pour mettre à l'abri du besoin la proie. La suite est connue. En échange, elles veulent être satisfaites au lit. C'est ce qui explique d'une part la floraison des salles de musculation car, ces dames jettent souvent leur dévolu sur les armoires à glace. Les calibres frêles pas côtés auprès des "driankés" sont relégués en second plan.
Combien sont-ils, ces lutteurs, qui ne luttent presque pas, à occuper des appartements huppés, conduire de rutilantes voitures, être sur leur trente et un sans qu’on ne leur connaisse une profession ? Ce qu’il faut dire, c’est qu’ils ne sont pas prêts à lâcher du lest.
En outre, une courue salle de musculation nichée dans un quartier résidentiel de Ndakarou est, nous souffle t-on, la "zone de chasse" de ces dames en quête d'étalon car des mastodontes "jeunes et frais", pour reprendre leur langage, s'y entrainent quotidiennement. Et parmi, celles qui passent leur "commande" figurent des...mariées. Incroyable, mais telle est la triste réalité !