En conflit avec son associé: L'animateur Claudy Siar entame une grève de faim

Mardi 12 Mai 2015

L’animateur de ‘’Couleurs Tropicales’’ a entamé, hier, sa première semaine révolue de grève de la faim. Une action qui vise à mobiliser le public, les politiques et surtout la Haute Autorité qu’est le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) pour régler le conflit qui l’oppose depuis 3 ans à son associé Stéphane Mouangué, qu’il accuse d’avoir ‘’pris le contrôle de la radio’’ en 2012. ‘’Nous sommes une radio communautaire, censée représenter l’Outre-mer. Aujourd’hui, elle ne véhicule que des clichés et de la musique commerciale’’, a déploré l’animateur dans un communiqué rendu public à l’entame de son jeûne. Le célèbre animateur télé et radio qui officie au sein de Radio France Internationale (RFI) n’est apparemment pas seul dans son combat puisque soutenu par de nombreux artistes et personnalités qui ont réagi et réagissent encore sur les forums et réseaux sociaux. Une pétition mise en ligne sous le hashtag ‘’#JeSoutiensClaudy’’ enregistre aujourd’hui près de 10 000 signatures en ligne.
Au coeur de ce combat, les allégations du journaliste à l’encontre de son associé, Stéphane Mouangué, qu’il accuse (de même que sa famille) d’avoir pris ‘’contrôle de la radio’’ qu’ils avaient fondée ensemble dans les années 2007 : ‘’Le clan Rousseau/Mouangué ne comprenant pas les combats légitimes de notre communauté a décidé par des moyens abjects (trahison et spoliation) de faire mains basses sur la station’’, ajoute Claudy Siar, qui déplore par ailleurs ‘’ne plus reconnaître l’identité créole’’ de la radio Tropiques Fm. Des accusations que dément formellement l’associé en question. Stationné devant les locaux de la radio Tropiques FM en Ile-de-France, l’animateur qui a également déposé une plainte pour abus de biens sociaux et de confiance, en cours d’instruction au tribunal de Nanterre, espère obtenir du tribunal de commerce qu’il concède à nommer un administrateur provisoire pour Tropiques FM, après un refus initial survenu en décembre dernier.


Abdoul Aziz Diop