Sciences et Santé

En Afrique : Mise en place de programmes spatiaux par l'UA


Vendredi 26 Avril 2019

En 2016 le Nigeria a annoncé vouloir envoyer, d’ici à 2030, un homme dans l’espace.


Le vice-président sud-africain David Mabuza lors de l'inauguration d'un radio télescope en Afrique du Sud
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Partant de loin, le continent se presse de rattraper son retard. Sur les 31 satellites africains lancés depuis 1998, 40 % l’ont été ces trois dernières années. Aux côtés de l’Egypte, qui accueillera le siège de l’Agence spatiale africaine dès cette année, le Nigeria et l’Afrique du Sud comptent comme les poids lourds du continent. Cette dernière a d’ailleurs été choisie pour accueillir un des deux sites sur lequel sera déployé le Square Kilometre Array, le plus grand radiotélescope mondial développé pour sonder les confins de l’espace.

En août 1963, la première conversation téléphonique par satellite de l’histoire avait lieu entre le président américain John Fitzgerald Kennedy (1917-1963) et le premier ministre nigérian, Abubakar Tafawa Balewa (1912-1966). Plus de cinquante ans après ce coup de fil, anecdotique dans son contenu mais hautement symbolique, le Nigeria a annoncé, en 2016, vouloir envoyer, d’ici à 2030, un homme dans l’espace.
L’attrait pour les étoiles s’explique par les retombées attendues.
« L’observation de la Terre, la gestion des ressources, l’aménagement du territoire, la lutte contre le changement climatique, la réduction des disparités liées au genre, la surveillance de maladies : le potentiel du spatial en Afrique est immense », explique Jean-Yves Le Gall, le président du Centre national d’études spatiales (CNES), qui coopère avec de nombreux gouvernements africains pour la mise en place de programmes spatiaux.

Et en janvier, l’Union africaine (UA) a entériné la création d’une Agence spatiale africaine, envoyant ainsi un message clair au reste du monde : l’Afrique regarde, elle aussi, vers les étoiles, et s’arme pour la conquête de l’espace.

Mouhamed Diongue