Emprisonnement, torture, assassinat… : Rsf publie sa liste des pays « prédateurs » de la liberté de la presse
Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes, l’association Reporters sans frontière (Rsf) a publié, hier, une liste de 35 chefs d’Etat, hommes politiques, chefs religieux, milices et organisations criminelles qui censurent, emprisonnent, torturent ou assassinent les hommes des médias.
Selon le soleil, la situation de la liberté de la presse dans le monde n’est pas totalement reluisante. Les hommes des médias continuent de payer du prix de leur vie, de leur liberté, la pratique quotidienne de leur profession. L’association Reporters sans frontière (Rsf) a publié, hier, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes une liste de portraits de 35 chefs d’Etat, hommes politiques, chefs religieux, milices et organisations criminelles qui censurent, emprisonnent, torturent ou assassinent les journalistes. Selon cette organisation, ces prédateurs sévissent pour la plupart depuis des années, voire des décennies.
Rsf, pour dénoncer l’impunité de leurs crimes, a établi pour chacun une fiche décrivant leurs techniques d’attaque privilégiées, leurs bras armées, leurs cibles favorites, leur discours officiels… Aussi, informe l’Organisation, les fiches établies rappellent pour chacun d’entre eux le « le score piteux de leurs pays au classement mondial de la liberté de la presse établi par Rsf ». D’après Reporters sans frontière, leurs techniques sont variées. « Certains torturent et assassinent via leurs bras armés, certains pratiquent plutôt les arrestations massives et emprisonnements arbitrairement, quand d’autres usent de moyens plus détournés – à coup de lois antiterroristes, de crimes de lèse-majesté ou d’asphyxie financière. La liste n’est pas exhaustive et les « prédateurs » retenus sont ceux qui se sont le plus illustrés en 2015-2016.»
« Détentions arbitraires »
En Afrique, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, élu en 2014 après le coup d’Etat militaire et Pierre Nkurunziza du Burundi constituent les « amateurs des coups de filet massifs et détentions arbitraires ». En Egypte, regrette Reports sans frontière, le régime pourchasse toute personne liée de près ou de loin aux Frères musulmans. Tandis qu’au Burundi, le président Pierre Nkurunziza a engagé, en 2015, une vive campagne de répression contre les médias, à commencer par ceux qui ont couvert la tentative de putsch d’opposants qui contestaient son souhait de se faire réélire, en violation de la Constitution. Dans d’autres pays du continent comme la République démocratique du Congo ou le Soudan du Sud les « prédateurs » continuent toujours de sévir. « La plupart des « prédateurs » restent des chefs d’Etat ou de gouvernement, de Singapour à la Thaïlande et Cuba en passant par l’Erythrée, le Burundi, la République démocratique du Congo ou le Soudan du Sud.
SENEGO