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En déplacement à Mayotte, Emmanuel Macron a choisi d’aller au contact direct des habitants touchés par le cyclone Chido. Ce séjour a mis en lumière l’exaspération des sinistrés face à la gestion de cette crise majeure par l’Etat français.
Le président de la République s’est rendu dans divers lieux, notamment l’aéroport, le Centre Hospitalier de Mayotte (CHM) et les rues de Mamoudzou. Partout, il a été interpellé, souvent de manière véhémente, par une population éprouvée et inquiète.
Jeudi soir, lors d’une rencontre à Pamandzi, en Petite-Terre, une altercation verbale avec une Mahoraise a fait monter la tension d’un cran.
Alors qu’il tentait de répondre aux doléances des habitants, Emmanuel Macron n’a pu cacher son irritation. Répliquant à une habitante qui remettait en cause la gestion de l’État, il a lancé : « J’ai passé la journée avec vous et depuis tout à l’heure, je m’égosille pour parler… Si quelqu’un m’a entendu dire que tout va bien, levez le doigt ! » Avant d’ajouter : « Bon ben alors ! ».
Face à une population qui déplore les départs de fonctionnaires et de leurs proches, tandis qu’elle-même reste bloquée sur une île dévastée par le cyclone en raison de l’aéroport toujours fermé, le président a insisté : « Vous avez vécu quelque chose de terrible, tout le monde se bat, quelle que soit la couleur de peau, et n’opposez pas les gens ! ».
Emmanuel Macron a ensuite tenu des propos qui ont heurté une partie de l’audience : « Vous êtes content d’être en France ! Si ce n’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde ! » Cette déclaration, perçue comme brutale par certains, a été accueillie par une bronca.
Poursuivant sur sa lancée, il a affirmé : « Il n’y a pas un endroit dans l’océan Indien où on aide autant les gens ! C’est la réalité, et donc on ne peut pas vouloir être un département français et dire que ça ne marche pas dès que la France est en solidarité ».
Alors que des huées montaient dans la foule, le chef de l’État a tenté de maintenir le dialogue, bien que son micro ait été coupé. S’adressant directement aux habitants, il a martelé : « Mais bon sang, on tiendra jusqu’au bout, si on est une équipe ! » Cependant, sa patience semblait à bout lorsqu’il a réagi à des interruptions : « Si, ça m’énerve ! Parce que c’est irrespectueux ! ».