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Direction Conakry, en Guinée, où ils affrontent samedi l’Angola en match de la 3ème journée du Groupe J des éliminatoires, Zone Afrique du Mondial 2014 prévu au Brésil. Déjà hier, « on a récupéré tous les joueurs susceptibles d’arriver pour une première séance d’entraînement, en fonction de l’état de forme des uns et des autres », nous a affirmé au téléphone Alain Giresse, le sélectionneur national. Et globalement, a-t-il soutenu, « ils ont bien répondu ». En fait, il s’agissait d’un «travail spécifique » adapté à chacun selon qu’il ait joué la veille, dimanche, ou l’avant-veille, samedi. D’après le nouveau patron de la Tanière, « ceux qui ont eu de mauvais résultats durant le week-end ont tout mis de côté, alors que les autres ont capitalisé sur leurs belles performances ». Au total, « ils ont tous « éprouvé du plaisir à se retrouver » à Paris avant d’aller vers le défi qui les attend, samedi au stade du 28 septembre de Conakry.
Leaders de leur Groupe J avec 4 points en 2 matches, les « Lions » savent qu’il leur faudra s’imposer aux « Palancas negras » afin de se rapprocher de la deuxième phase décisive de ces éliminatoires du Mondial brésilien, l’année prochaine. « C’est quelque chose qui s’est fait naturellement. Puisque, avant même de débarquer à Paris, les joueurs étaient parfaitement au fait de l’enjeu du prochain match », a confessé Alain Giresse. N’empêche, puisqu’on peut toujours mieux faire, le travail de « conditionnement, de motivation dans la sérénité » a commencé et se poursuivra jusqu’au jour J, a promis le sélectionneur national. Et, selon lui, « chaque jour, le nécessaire sera fait ». Concrètement et sur le terrain, cela donne un entraînement ouvert à la presse demain matin suivi d’une séance à huis clos l’après-midi. Jeudi est prévu un open-presse à l’hôtel des « Lions » en fin de matinée et, l’après-midi, un entraînement ouvert mais sans presse avant un entraînement totalement à huis clos le vendredi. En plus des séances « de conditionnement et de motivation » hors terrain, cela devrait suffisamment armer Papiss Cissé et ses coéquipiers pour se présenter samedi face à l’Angola, remontés comme des horloges suisses.
Le deuxième match à domicile du Sénégal… à l’extérieur
Samedi prochain, au Stade du 28 septembre de Conakry, les « Lions » disputeront ce qui sera leur deuxième match à domicile joué à l’extérieur. Le 7 août 1993 déjà, la génération des Mamadou Diallo, Mamadou Marième Diallo, Alassane Dione, Mansour Ayanda, Moussa Badiane et autres Mamadou Sow avait été exilée au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan (Côte d’Ivoire) pour y accueillir la Zambie de Kalusha Bwalya, en match de la 3ème journée de la deuxième phase des éliminatoires de la « World Cup Usa 94 ». Il y a bientôt 20 ans, cette délocalisation d’un match officiel des « Lions » avait la conséquence de débordements de supporters sénégalais au stade L.S. Senghor (alors appelé stade de l’Amitié), suite à une défaite. Le chaud public n’avait pas apprécié le 1 – 3 pris à la mi-juillet face aux « Lions de l’Atlas ». Tout comme, le 13 octobre dernier, il avait manifesté sa colère après le 0 – 2 encaissé par ses favoris face aux « Eléphants » de Côte d’Ivoire. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, voici les « Lions » désormais managés par le Français Alain Giresse en situation d’aller se trouver un soutien populaire du côté de Conakry. Cette fois, ce devrait être bien plus facile du fait de la proximité géographique qu’à Abidjan, en 1993, lorsque le « Félicia » était aux quatre-cinquièmes favorables à la Zambie. En effet, ceux qu’on appelait alors le « Mighty Zambia » bénéficiait d’un mouvement de sympathie planétaire suite à la disparition, dans un accident d’avion au large de Libreville, au Gabon, et sur la route de … Dakar, qui avait totalement décimé son équipe nationale. Samedi, les « Lions » peuvent espérer un « report de voix » de Guinéens pour qui, d’après les propos du ministre des Sports Mbagnick Ndiaye qui vient de séjourner à Conakry, « une victoire sénégalaise serait d’abord la leur ». Il y a bientôt 20 ans, les Sénégalais étaient revenus du « terrain hostile » d’Abidjan avec leur seul point (décroché de haute lutte après un nul vierge) dans cette deuxième phase des éliminatoires de la Coupe du monde américaine. Samedi, « en terre amie » de Conakry, l’objectif sera tout simplement de revenir avec une victoire qui baliserait un peu plus leur voie vers le Mondial brésilien.
Source: lesoleil.sn