Eliminatoires CAN 2015: l’équipe mauritanienne a failli se faire tuer en Guinée Equatoriale
Dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2015, l’équipe nationale mauritanienne s’est rendue à Malabo pour affronter la Guinée Equatoriale. De l’accueil à l’aéroport au match en lui-même en passant par les transports, les Mauritaniens affirment avoir frôlé la mort.
Sur le site Mauritaniefootball.com, Bilal Sidibé, le défenseur mauritanien fait un témoignage émouvant. Si l’on en croit aux dires du défenseur mauritanien, lesMourabitounes ont vécu un véritable calvaire à Malabo et n’ont cessé d’alerter autorités et médias sur les conditions dans lesquelles ils ont été reçus.
Bilal Sidibé, qui était du voyage, évoque les coulisses d’un match pas comme les autres, entre pressions psychologiques et intimidations.
« Quand nous sommes arrivés à l’aéroport, confie le défenseur, nous avons attendu 2 heures sans savoir où aller. Aucun officiel n’est venu réceptionner, comme d’usage, notre délégation. Deux heures plus tard, un homme est venu, se présentant comme un membre de la Fédération équato-guinéenne, et nous a emmené dans une sorte de caserne militaire qui n’a rien avoir avec un hôtel, même de type Formule 1« .
S’agissant des transports et des conditions d’entraînement, les choses n’ont été guère meilleures, ainsi que le raconte Sididé: »Pour pouvoir aller aux entraînements, les Equato-guinéens ont tout fait pour savonner la planche. Le bus est venu après une heure d’attente car nous le partagions avec l’équipe féminine de la Guinée Equatoriale. A la fin de l’entraînement nous avons attendu plus de 45 minutes. La pelouse était boueuse. On nous jetait des cailloux, des projectiles et des policiers en tenue nous insultaient et nous menaçaient en nous traitant de terroristes. »
A ces traitements déjà insupportables, s’ajoutent menaces, intimidations et même coups, d’après le joueur mauritanien qui poursuit son récit : »Je le dis haut et fort : ils ont voulu nous tuer ! Un crime était en préparation si l’arbitre n’avait pas accepté de jouer le jeu de la Fédération équato-guinéenne. Notre président de fédération a été molesté, l’entraîneur de gardien frappé par des policiers, le deuxième gardien blessé, le terrain arrosé 5 minutes avant le coup d’envoi et des menaces réelles de mort ont été faites sur nos remplaçants sur le banc. J’ai tout vécu et vu mais là, c’est le summum de la bête humaine, c’est la barbarie. LaGuinée Equatoriale doit être bannie à vie du football. Ce sont des criminels. »
Et comme si tout cela ne suffisait pas, l’arbitre de la rencontre, un Kényan en a aussi rajouté une couche. Un arbitre que Sidibé qualifie de guignol! »Rien à ajouter. C’est un guignol qui a empoché son chèque pour nous massacrer. »
DAKARACTU