Elhadji Malick Mbengue encourt trois ans ferme: Il avait déclaré que Dakar était la cible d'attentats terroristes
El Hadj Malick Mbengue a comparu, hier, à la barre du Tribunal correctionnel pour diffusion de fausses nouvelles et escroquerie au préjudice de l’Ambassade des Etats-Unis. A la veille du sommet de la Francophonie tenu à Dakar, le prévenu avait déclaré que la capitale sénégalaise était la cible d’attentats terroristes. Après 20 mois de détention préventive, il encourt trois ans de prison ferme.
El Hadj Malick Mbengue s’est-il remis de son long séjour carcéral de dix ans de détention préventive pour ses accointances présumées avec des groupes terroristes, avant d’être acquitté ? Cette question mérite d’être posée, d’autant que, moins de dix mois après son élargissement, il a encore fait parler de lui. Cette fois-ci, il a déclaré que la capitale sénégalaise était la cible d’attentats terroristes. Il a lancé cette fausse alerte à la veille du dernier sommet de la Francophonie tenu en 2014 à Dakar. En effet, El Hadj Malick Mbengue avait contacté la police et la gendarmerie afin de parer à d’éventuelles attaques.
Sans s’arrêter en si bon chemin, il saisit également les ambassades de France et des Etats-Unis pour les informer de ces «attaques imminentes» dans la capitale. Si l’ambassade de France n’a donné aucune suite à cette alerte, les Américains, qui accordent une importance capitale aux questions liées au terrorisme, ont pris très au sérieux ce «renseignement ». C’est ainsi qu’ils ont rencontré El Hadj Malick Mbengue pour le gratifier d’une somme de 150.000 francs Cfa.
L’AMBASSADE DES ETATS-UNIS DANS LA NASSE !
Seulement, le «lanceur d’alerte» avait placé la charrue devant les boeufs puisque ses informations n’avaient aucune crédibilité. A la barre, il est revenu sur les faits. A sa sortie de prison, dit Mbengue, il a rencontré une vieille connaissance, un certain Samir Benjedid dit Moustapha, près du cimetière Saint Lazare. Ce dernier qui appartiendrait à des groupes terroristes détenait une enveloppe contenant un lot d’extraits de naissance, un appareil photo, ainsi que des photographies d’édifices publics du Sénégal dont l’hôtel Indépendance et le ministère des Affaires étrangères.
Ce sont ces éléments qui lui ont fait croire qu’un attentat terroriste se préparait dans la capitale sénégalaise. Le représentant du parquet a fait remarqué au prévenu qu’il n’avait pas le droit d’alerter, puisqu’il n’avait aucune preuve de ses allégations. A cette remarque, il a indiqué : «je me suis engagé par précipitation à donner cette information».
Selon le substitut du procureur, le mis en cause a profité de la situation géopolitique mondiale marquée par le terrorisme pour lancer cette alerte, en vue d’empocher de l’argent de la part des autorités qui étaient sur le qui vive. En attestent les 150.000 Fcfa que le prévenu a reçu de l’ambassade des Etats Unis. Qui plus est, son passé pénal qui ne milite pas en sa faveur. En plus d’être mêlé à des affaires de terrorisme, le prévenu est un fabricant d’explosifs.
Pire, il a été condamné pour détention illégale d’arme à feu. Il est également l’auteur de l’alerte à la bombe au Yengoulène. Autant de raisons qui justifient les trois ans ferme sollicités par le parquet en guise de répression. Le conseil de la défense trouve que son client n’est pas dangereux. L’avocat a écarté le délit d’escroquerie, soutenant que le simple fait de mentir n’est pas constitutif de manoeuvres frauduleuses pour se faire remettre de l’argent. Après 20 mois de détention préventive, El Hadj Malick Mbengue sera édifié sur son sort le 12 juillet prochain.
A noter que l’ambassade des Etats-Unis n’a pas comparu dans cette affaire
LAS
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