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C’est une option de l’aile politique dirigée par Mamadou NKrumah Sané, et ses acolytes installés en Allemagne, Suisse, Portugal, Etats-Unis avec la complicité de ces pays. Nantis de passeports étrangers, ils y mènent librement leurs activités, alimentent les diverses formes de trafics et animent des réseaux de jeunes incubés au terrorisme. Et pourtant, ces pays développent toute une guerre nationale contre les activités islamistes.
En revanche, ils ferment les yeux sur ces menées terroristes qui troublent la quiétude de notre de pays et de ses populations. Y a–t-il une échelle dans les horreurs terroristes ? Un terrorisme abominable et un terrorisme, à la limite supportable, voire encouragé ? Quelle différence y aurait-t-il alors entre l’imam Alioune Ndao accusé des pires intentions terroristes et NKrumah Sané, Salif Sadio, Léopold Sagna, César Atoute Badiat, Ousmane Bodian, Alexandre Diba, feu Abbé Diamacoune Senghor, Bertrand Senghor, Sidy Badji (repenti), entre autres ?
Si Alioune Ndao bénéficie encore de la présomption d’innocence, les rebelles du MFDC sont l’incarnation macabre et funeste de 36 ans de violence. Peu importe que dans la caractérisation des conflits, celui de la Casamance soit qualifiée de « basse intensité ». A cause des erreurs stratégiques des gouvernements, notre armée nationale et les populations ont payé un lourd tribut dans ce conflit interminable ? Notre vaillante armée (saluons la mémoire du Général Amadou Abdoulaye Dieng entre autres,) a su ternir en respect une horde de rebelles obligés de recourir aux techniques lâches d’une guerre asymétrique.
La tuerie de Boffa Bayotte n’en est hélas qu’une illustration désastreuse. On aurait pu y ajouter les tueries de Médina Mandifa et autres carnages au compte du MFDC. Il serait naïf de croire que les membres du comité de défense de la forêt de Boffa ne fussent que de simples porteurs d’armes… de guerre. Aujourd’hui le MFDC tente de mettre à profit les réseaux sociaux pour mobiliser des jeunes désespérés et instiller dans leur tête une conscience terroriste habillée de nationalisme de mauvais aloi. Cette spirale est plus nocive et dangereuse que la kalachnikov. Elle joue sur le subconscient des jeunes par la promotion de thèses révisionnistes qui prétendent que la Casamance disposait dans les archives d’un récépissé d’indépendance datant d’avant 1960.
L’Abbé Diamacoune Senghor qui était l’instigateur de cette fausseté et le propagateur des idées irrédentistes a été confondu par Sidy Badji, au cours d’une rencontre où le curé terroriste, avait promis de montrer le sésame que le Président Léopold Sédar Senghor lui aurait remis. Pure fadaise ! Sidy Badji en a tiré les conclusions que cette machination historique, cette manipulation des consciences devaient cesser. Il avait rejoint le camp de la paix avec le risque d’être mis au ban du mouvement et abandonné par son ex-lieutenant, Léopold Sagna.
Par respect pour sa personne, on ne l’appellera pas reddition, mais c’est tout comme. Disons c’est une honorable repentance. Aujourd’hui, il n’y a plus d’autres choix pour les rebelles du MFDC de quelque obédience qu'ils puissent être. Le conflit en Casamance avec ses cohortes de malheurs a assez duré. Si l’on n’y prend garde, elle prendra la forme d’une « somalisation » avec tous les risques d’une partition de fait, à défaut d’être de droit. C’est le sombre dessein que nourrit la rébellion.
Le Sénégal n’est pas la Somalie et ne saurait l’être. La Casamance ne sera pas la « Casaland, » comme le Somaliland. L’histoire et toutes les occurrences anthropologiques ont démontré que le Casamance s’est toujours singularisée par ses attachements sociologiques, ethniques protéiformes. C’est à la fois son ciment et son carburant.
Cette riche diversité culturelle est née des influences multiples dont probablement les plus récentes trouvent leurs origines dans les empires du Gabou et du Mali et peut-être plus loin, du Ghana, dont le Tékrour (Fouta) était un des lointains confins. Cette antériorité séculaire a conduit ces empires jusqu’au Sine Saloum, au Fouta, certains historiens les signalent jusqu’à l’ancienne région du Cap-Vert. D’où l’explication des patronymes à consonance mandingue chez les Sérères et dans l’actuelle région de Dakar, jusqu’aux rives du Fleuve Sénégal..
Non ! il ne faut pas laisser une poignée d’égarés essentiellement originaires de la basse Casamance s’accaparer ce patrimoine historique, au mépris des populations du Casa, Fogny, Blouff, Fouladou, Balantacounda, des peuples mandjaks, socés, baïnouks, pépels, entre autres. La sénégalité de la Casamance n’est pas négociable. Le Président Macky Sall a eu raison d’éviter de tomber dans certaines erreurs du passé en reconduisant des pratiques malsaines corruptrices et inefficaces. Mais sa bonne disposition d’esprit n’a rencontré que fourberie, ruse et violence du côté du MFDC.
Trente six ans de dialogue c’est assez, pour bâtir une paix. Le regroupement du MFDC ne saurait être un prétexte pour faire maintenir un statu quo nuisible au Sénégal. L’Abbé Diamoucoune avait signé un accord de paix instituant une non-belligérance. Cela n’a pas suffi et cela ne suffira pas.
Le MFDC est une galaxie de malfaisants qui vit de l’économie de guerre imposée au nom de la fumeuse théorie des trois B (Banjul, Bignona Bissau). Il prend alibi d’un prétendu pacte de sang, on ne sait, ni comment ni quand, signé dans les bois sacrés par ses membres. Qu’il assume la responsabilité de leur forfaiture devant leurs oracles.
Personne ne permettrait à un terroriste islamiste de jurer sur le Coran qu’il détruira le Sénégal et l’absoudre de ce morbide engagement. Il devrait en être de même pour le MFDC et c’en sera fini pour les faux-semblants. Ses dirigeants d’ici et d’ailleurs, Salif Sadio et les NKrumah Sané doivent se rendre, déposer les armes et renoncer définitivement à l’indépendance. Pour le gouvernement sénégalais le MFDC doit choisir entre la reddition ou à l’éradication. Toute forme de dialogue doit alors aboutir rapidement à cette alternative.
Le temps de l’angélisme est passé. The game is over, devrait -on dire, même si cette expression doit malencontreusement être empruntée au détestable Georges W. Bush. Il est des fois où une fin douloureuse peut mieux valoir qu’une douloureur sans fin. Les Sénégalais ne veulent pas de la guerre. C’est le MFDC, qui déteste la paix.