Ebola : Awa Marie Coll Seck appelle à la vigilance et à la sérénité
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale Awa Marie Coll Seck a appelé, vendredi à Dakar, les populations sénégalaises à faire preuve de vigilance et de sérénité pour observer de leur mieux les mesures d’hygiène édictées pour faire face à la fièvre hémorragique Ebola.
« C’est une épidémie qui ne va peut être pas épargner le Sénégal, la France ou les Etats-Unis, il faut que les gens gardent leur sang-froid, fassent preuve de beaucoup de sérénité et prennent des mesures en se lavant régulièrement les mains avec du savon et de l’eau de Javel », a déclaré Mme Seck.
Le ministre de la santé et de l’Action sociale s’adressait à des journalistes, en marge de la signature d’une convention pour le démarrage d’une enquête nationale sur la prévalence des maladies transmissibles.
« Il faut éviter également d’être trop proches de certains malades qui ont des signes révélateurs comme la fièvre ou des hémorragies », a ajouté Awa Marie Coll Seck.
Elle parlait de la stratégie mis en place par l’Etat du Sénégal pour combattre l’épidémie Ebola qui sévit dans plusieurs pays ouest africains après avoir fait son apparition en Guinée.
La maladie continue de se propager en Afrique de l’Ouest même si la maladie reste concentrée sur la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia. Le dernier bilan de l’OMS fait état de 932 morts au total, dont deux à Lagos (Nigeria), la plus grande métropole d’Afrique subsaharienne.
Pour Awa Maris Coll Seck, « c’est une épidémie particulièrement dangereuse parce que le virus a été déjà observé sous forme d’épidémie dans plusieurs pays africains, mai il s’agissait d’une évolution de la maladie contenue dans une zone forestière ».
« Mais aujourd’hui, pour la première fois plusieurs pays sont atteints jusque dans leur capitale », a indiqué le ministre de la Santé et de l’Action sociale. « C’est donc important pour le Sénégal de prendre toutes les dispositions nécessaires », a dit Mme Seck.
« Il n ‘y a pas de cas confirmé au Sénégal, mais on a mis la prévention au devant avec des mesures prises depuis que nous avons appris que l’épidémie sévissait en Guinée au mois de mars 2014″, a-t-elle précisé.
Le personnel de santé a été également formé et recyclé, selon Awa Marie Coll Seck. Il a fallu également travailler sur des messages de prévention pour rappeler l’origine de la maladie, mais également la manière dont elle se transmet, a-t-elle souligné.
Les structures sanitaires ont été ainsi équipées dans ce sens avec du matériel de protection pour le personnel de santé, car dans les trois pays les plus touchés (Guinée, Sierra Leone, Libéria), pratiquement un tiers des cas concernent le personnel de santé, a fait valoir Mme Seck.
Le ministère a également « mené des activités très précises » au niveau des frontières, au moment où l’épidémie commençait à progresser en procédant à la fermeture des frontières terrestres avec la Guinée pour éviter un flux de personnes, a-t-elle rappelé.
« Il y a des moments où il faut prendre ses responsabilités et nous les avons prises. Nous nous sommes préparés et nous avons formé les douaniers, les personnes qui travaillent au niveau des frontières, les agents des Eaux et forêts », ajouté le ministre de la Santé et de l’Action sociale.
Des activités de surveillance ont été menées au niveau du Port et de l’aéroport de Dakar, a signalé Awa Marie Coll Seck.
Aujourd’hui, renseigne le ministre de la Santé et de l’Action sociale, « des lieux ont été sécurisés au cas où nous aurions des malades pour les hospitaliser dans de bonnes conditions ». « Une campagne de sensibilisation de proximité a été démarrée au niveau communautaire dans les régions sud et centre pour terminer par Dakar », a encore indiqué Mme Seck.
Concernant le sérum mis en place par une équipe de médecins américains, le ministre estime que « l’espoir est né par le fait que ce n’est plus un problème de l’Afrique mais un problème mondial et de ce fait beaucoup d’efforts seront faits en matière de recherche pour trouver une solution ».
« La mortalité est de 50 à 60% en ce moment, ce qui veut dire qu’il y a des malades qui survivent, donc une recherche plus poussée sur ce sérum est nécessaire pour trouver le remède », a conclu Mme Seck
GFM
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