ECHOS DE LA TANIERE : «L’EQUIPE DU SENEGAL, UN BON CHALLENGE» selon José Anigo
Mercredi 18 Février 2015
Au chômage, José Anigo veut reprendre du service. L’ancien Directeur sportif de l’Olympique de Marseille dit être prêt à manager les Lions qui, selon lui, n’ont rien à envier aux autres équipes africaines.
José, quelle analyse faites-vous du parcours du Sénégal à la CAN-2015 ?
J’ai bien suivi le sénégal depuis les éliminatoires et pendant la phase finale de la Can-2015. C’est une bonne équipe très enthousiaste qui peut progresser. Elle a une génération de footballeurs talentueux. Même s’il n’est pas allé au bout de la compétition, je pense que le sénégal peut toujours rivaliser avec les grands d’afrique.
Qu’est-ce qui a manqué à cette équipe du Sénégal ?
Vous savez, pour dire ce qui lui a manqué, il faut impérativement être à l’intérieur. Ce qui est sûr c’est qu’alain giresse a fait un excellent travail en qualifiant l’équipe qui n’était pas au rendez-vous de 2013. En tout cas, tout le monde sait que cette équipe sénégalaise a été éliminée sur des détails. Mais, c’est ça le haut niveau aussi. il y a certains paramètres qui entrent en vigueur et qu’on ne maîtrise pas dans une compétition.
Etes-vous intéressé par le poste de sélectionneur du Sénégal ?
Bien sûr que oui. J’aime bien cette équipe du sénégal. Je pense qu’avant de poser cette question, il faut d’abord poser celle de savoir ce qui me lie avec ce pays. vous savez, il y a certains amours qui ne s’expliquent pas. on ne peut jamais dire pourquoi on aime une femme et pourquoi on aime un pays. Et je pense que c’est mon cas avec le sénégal. Effectivement, l’équipe du sénégal pourrait être un bon challenge pour moi.
Comment êtes-vous tombé sous le charme du Sénégal ?
J’ai souvent parlé avec Bruno Metsu qui était un bon copain à moi. il m’a toujours donné cette envie de découvrir ce pays. Et depuis lors, je me sens franchement bien au sénégal. Je suis certain que cet amour pourrait se traduire sur le terrain de football.
Avez-vous déposé votre dossier de candidature ?
Non, pour l’instant, je n’ai pas déposé ma candidature. les dirigeants sénégalais savent là où me trouver et je les attends à bras ouverts. En tout cas, jusqu’ici personne ne m’a appelé, même si c’est l’occasion pour moi de dire que je suis intéressé par l’équipe nationale du sénégal.
Pensez-vous que cet échec au premier tour peut couper l’élan de l’équipe ?
Ça a été un vrai gâchis d’être éliminé au premier tour. Et un échec laisse parfois des stigmates. il faut surtout savoir se relever, repartir sur de nouvelles bases et sur un nouvel élan. aujourd’hui, il y a déjà un existant. alain giresse a pu mettre en place une équipe, maintenant il faut solidifier les relations en insistant surtout sur l’état d’esprit et le mental.
En tant qu’observateur, pensez-vous que l’avenir de cette équipe est radieux ?
Je reste persuadé que cette équipe du sénégal n’est pas moins forte que les deux finalistes, à savoir la Côte d’ivoire et le ghana. Et dans toute la compétition, il n’y a aucun joueur de la dimension du talent de sadio Mané qui est un joueur phénoménal, doté d’un talent exceptionnel. Je pense qu’il peut aider son équipe à aller loin.
L’environnement du foot sénégalais ne serait-il pas un handicap pour vous ?
Vous savez, ça sera pour moi comme à l’olympique de Marseille. Je n’aurai aucun souci à m’imprégner de la culture sénégalaise que je connais déjà bien. ÀMarseille, il y a beaucoup de cultures qu’il faut côtoyer pour gérer l’équipe.
Où en êtes-vous avec votre projet de détection des talents en Afrique ?
Je rentre comme ça du Bénin et du togo. Je vous parle de l’aéroport. J’ai fait une très belle prospection au cours d’un tournoi de football qui a vu la participation d’équipes ghanéennes, burkinabé, béninoises et togolaises. Moi, je ne suis pas un mercenaire, je suis en afrique pour travailler et découvrir d’autres cultures.
Justement, certains sont d’avis que les entraîneurs européens en Afrique sont des mercenaires…
Je ne suis pas sûr que tous s’inscrivent dans ce cadre. avant, on peut dire oui, il y a certains entraîneurs européens qui n’investissent l’afrique que par intêret, mais aujourd’hui, je pense que la majeure partie des techniciens sont en afrique pour mettre en place un projet sportif et réussir, parce que le football est connu de tous maintenant.
A quand votre retour à Marseille ?
Pas pour le moment. Mon retour à Marseille n’est pas à l’ordre du jour. Je vais rester longtemps en afrique. d’aucuns me disent que le Maroc est comme l’Europe, mais je pense qu’il y a une grande différence. J’ai pris la responsabilité de quitter Marseille pour découvrir autre chose. Et encore une fois, je ne compte pas retourner là-bas de sitôt, pour plusieurs raisons.
STADES
Abdoul Aziz Diop
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