A 93 ans, l'avocat Roland Dumas a encore du souffle à revendre. "Après avoir échoué à assurer la défense de Laurent Gbagbo en duo avec son confrère Jacques Vergès, décédé en 2013, l'ancien chef de la diplomatie de François Mitterrand vient de soumettre une offre de service à Abdoulaye Wade".
L'avocat français voulait simplement "défendre son fils Karim Wade, détenu à la Maison d'arrêt de Rebeuss à Dakar à la suite de son inculpation pour enrichissement illicite".
Mais Roland Dumas a dû baver car, "après avoir directement sollicité l'ancienne première dame, Viviane Wade, pour obtenir un entretien, il s'est rendu, le 30 septembre à 17 heures, à la villa du couple Wade à Versailles.
"Il était accompagné de son ami Jean-Yves Goëau-Brissonnière. Ex-grand maître de la Grande loge de France (GLDF), ce dernier a par ailleurs longtemps été le défenseur du ministère français des Affaires étrangères", écrit la publication.
Durant la rencontre, "Abdoulaye Wade s'est toutefois montré sceptique à l'idée de confier la défense de son fils à une nouvelle robe noire. D'autant qu'après avoir épuisé tous les recours judiciaires au Sénégal, Karim Wade, déjà conseillé par un collectif de ténors sénégalais et français dont le bâtonnier Pierre-Olivier Sur et Jean-René Farthouat, a entamé des démarches au niveau international".
Et de s'interroger. "Roland Dumas a-t-il fait valoir ses réseaux politiques susceptibles d'intervenir pour convaincre Macky Sall de gracier l'ex-ministre ?"
Pour la Lettre du Continent, le mystère reste entier dans cette offre de Dumas non couronnée de succès.
"Toujours est-il qu'Abdoulaye Wade a annulé un second rendez-vous prévu avec l'avocat français le 7 octobre". Signe qu'il commence peut-être à comprendre ?