Diffamation : Bougane Guèye Dani réclame 100 millions à Actusen.com

Le président-directeur général du groupe D-Media, Bougane Guèye Dani, a engagé une action en diffamation contre le journaliste Daouda Thiam qu’il accuse de propos «mensongers» et «dégradants» parus dans  Actusen.com. Le procès s’est ouvert hier. Le  patron de Zik Fm et de la Sen Tv  réclame au journal en ligne 100  millions de francs Cfa, pour toutes causes et préjudices confondues.   Le dossier a été appelé devant le Tribunal correctionnel de Dakar, qui a renvoyé l’affaire au 15 janvier prochain, pour le paiement de la consignation (50 mille francs Cfa), qui incombe à la partie civile. Le plaignant, par ailleurs patron de Zik Fm et de la Sen Tv,  lui a servi une citation directe en lui reprochant d’avoir tenu des propos diffamatoires à son encontre. «Des accusations faites dans un culte de sensationnel», lit-on dans la citation directe.  Dans un article paru le jeudi 27 novembre 2014, sur le site d’Actusen, il est rapporté : «Ce patron de presse épouse une troisième femme et fracasse le bras de sa deuxième : le pater et le frérot de la pauvre menacent d’en finir avec le tortionnaire.». L’information est beaucoup plus détaillée dans le corps du papier, où le rédacteur traite un scoop faisant état d’une «affaire à la fois insolite et gravissime dans laquelle a trempé un grand patron de presse».  Dans Actusen.com on peut lire : «(...) Le père de l’épouse violentée par son chocolat doré de patron de presse se trouve dans tous ses états et menace de porter plainte contre le tortionnaire de sa fille-chérie M. S.». Cette phrase, d’après  Me Bamba Cissé, avocat du plaignant, «donne des indices en visant des initiales qui renvoient à la belle famille de Bougane Guèye Dani». Le patron de D-Media a été caricaturé comme un «mari violent dont les frasques meublent les colonnes des faits divers», selon Actusen.com. Plus loin, le site, administré par le journaliste Daouda Thiam, a fait allusion à une «niarel (seconde épouse) envoyée chez Ardo» qui, selon les écrits du journaliste, a révolté le frérot de la fille identifié sous les initiales W. S. Bougane Guèye Dani a jugé ces propos diffamatoires. Il a ainsi traîné le site en justice pour, dit-il, «laver son honneur». Le plaignant estime, dans la citation, que de «telles allégations sont attentatoires à sa dignité et à sa considération». Cette histoire, soutient-il, a été «créée de toutes pièces et touchant la vie privée de requérant». A l’ouverture du procès, le plaignant a brillé par son absence. Le prévenu, lui, s’est manifesté dans les travées du Palais de justice de Dakar.