La seconde édition du concours de courts métrages pour les enfants, ‘’Summer Penc’’, a été lancée hier au Monument de la Renaissance africaine. L’initiative est du réalisateur et producteur Adams Sie, soutenue par la direction de la cinématographie à travers le fonds de promotion de l'industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica). Pour cette édition, 37 candidats dont 29 filles et 10 garçons âgés de 12 à 17 ans sont en compétition. Ils sont répartis en 7 équipes qui viennent de Guédiawaye, Parcelles Assainies, Grand Dakar, Ouakam, Cité Djily Mbaye et Golf Sud. Selon l’initiateur, l’objectif est d’inciter les jeunes à tourner et à réaliser des courts métrages, des mini-reportages et des mini-sketchs sur des thèmes qui les touchent et les sensibilisent.
Cette année, les thèmes tournent autour du mariage précoce, de l’excision, des grossesses indésirables, de la sexualité des jeunes, de la violence faite aux filles et de la pédophilie. ‘’On a voulu donner la parole aux enfants par rapport à la vie quotidienne de nos quartiers. C’est pourquoi on a travaillé dans des thèmes très sensibles pour y impliquer toute la population, car ce sont des maux qui existent dans nos vies quotidiennes’’, renseigne Adams Sie.
Cet événement est un programme éducatif et divertissant qui ouvre un cadre d’expression et de liberté pour sensibiliser les jeunes et les parents pendant les vacances. Il se veut aussi une tribune pour inciter les jeunes aux métiers de l’audiovisuel dans l’optique de montrer à la face du monde que les enfants du Sénégal ont leur mot à dire dans le rendez-vous du numérique. Le thème retenu cette année est : ‘’Les filles aux commandes’’. Un choix qui, selon l’initiateur, vise à encourager les filles à s’orienter vers les métiers de l’audiovisuel et de la cinématographie.
‘’Cette année, nous avons travaillé sur les sujets qui concernent les filles. Nous avons constaté que, dans le domaine de l’audiovisuel, la présence des filles est minime. Donc, nous avons voulu qu’elles prennent des positions assez fortes et qu’elles soient au-devant de la scène. Souvent, on les voit jouer des films comme des actrices, mais dans les positions clés, elles sont absentes. On a voulu les inviter à aimer le métier de la cinématographie’’, explique le producteur.
Pour Abdoulaye Dieng, directeur adjoint de la protection de l’enfant et des groupes vulnérables, cette activité entre en droite ligne de la communication pour un changement de comportement positif. ‘’Cette activité, nous l’interprétons comme la perception des enfants sur leur propre vécu. Elle est importante, puisqu’en dépendent les solutions à long terme que nous sommes en train de mettre en place pour prendre en charge correctement ces questions de protection de l’enfant’’, se réjouit-il.