Désistements de juges, affectations suspectes et mort mystérieuse… La Cour de l’Enrichissement illicite, une juridiction d’exception maudite ?
Les révélations explosives faites par le commissaire à la retraite Bassamba Camara dans Le Témoin quotidien N°227, de ce vendredi 10 juillet 2015, arguant que «le premier policier affecté à la Crei avait mystérieusement trouvé la mort en Irack», renseignent davantage sur les péripéties de cette juridiction d’exception.
Des informations à notre possession, précisent qu’«officiellement, la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (Crei), n’a jamais été dissoute. Après trois ans d’activités sous Abdou Diouf, et seulement trois dossiers bouclés, la Crei s’était simplement suintée, à la suite de nombreux décès et autres affectations suspectes.
Alors, présidée par le magistrat métis Gilbert André, nommé à la suite de nombreux désistements de juges pressentis, la CREI avait parmi ses assesseurs un certain Papa Maguèye Guèye, tandis que le juge Youssouf Sakho en était le Procureur spécial et à la tête de sa Brigade d’instruction, le commissaire Cheikh Bâ.
Toujours, nos sources soutiennent que «toutes ces personnes sont aujourd’hui dans l’au-delà et ont perdu la vie pendant même la courte durée de vie de l’ancienne Cour, qui n’avait pas fini d’instruire certains dossiers qualifiés de trop délicats.
Si les trois premiers sont morts naturellement, le commissaire de police (Cheikh Bâ), comme a eu à raconter le commissaire à la retraite Bassamba Camara, «est mort en mission commandée en Irak, d’un coup de feu reçu dans sa chambre d’hôtel, donc, d’une mort mystérieuse».
Aussitôt après, cette mort est liée aux décès surprenants des autres membres de la CREI. On parle même d’un proche parent de l’ex-président-un oncle maternel, disait-on– qui aurait été épinglé par Gilbert André et ses hommes, mais dont le dossier aurait disparu comme par enchantement.
Les annales judiciaires du Sénégal retiendront que l’assesseur Yaya Amadou Dia a démissionné de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) jeudi 22 janvier 2015, en pleine audience du procès de Karim Wade et complices. Il a jeté l’éponge, après un échange verbal avec le président de la Crei qui lui a refusé la parole.
A noter qu’avant sa disparition en 1984, Bécaye Sène, ex-Directeur général de la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS), Baba Dioum, ancien directeur général de la Société nationale de Forages (Sonafor) et un technicien du théâtre Daniel Sorano, Mamadou Gassama, ont été les victimes de la Crei version Abdou Diouf.
GFM