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Ce grand évènement du calendrier chiite s'est jusqu'à présent déroulé dans le calme après avoir été pris pour cible ces dernières années par des attaques de l'organisation radicale sunnite Etat islamique (EI). Alors que l'EI est sous le feu des forces irakiennes à Mossoul (nord), 24.000 membres de l'armée et de la police ont été mobilisés pour sécuriser Kerbala, ville située à environ 80 km au sud de la capitale. Marche de 13 jours De nombreux fidèles vêtus de noir ont marché pendant des jours pour atteindre la cité, affluant notamment de Bassora, à 500 km au sud-est.
"Nous avons commencé notre marche il y a 13 jours et sommes arrivés à Kerbala dimanche soir", raconte Jaber Kadhem Khalif, accompagné de sa femme et de ses trois enfants. Oum Ali est elle venue sans son mari, engagé avec les forces de sécurité dans la bataille de Mossoul, le dernier grand fief des djihadistes en Irak. "Nous demandons à Dieu de nous soutenir contre Daech (acronyme arabe de l'EI), de nous aider à libérer Mossoul (...), dit cette quadragénaire. Selon Noussayef al-Khattabi, qui dirige le conseil provincial de Kerbala, "entre 17 et 20 millions" de personnes auront participé au pèlerinage, dont trois millions d'étrangers --des Iraniens pour la plupart.
Le rassemblement a été marqué par une controverse née de la publication par le quotidien saoudien Asharq al-Awsat d'un article accusant des pèlerins iraniens d'harcèlement sexuel contre des femmes lors de la commémoration. L'Arabie saoudite et l'Iran n'entretiennent pas de relations diplomatiques et s'opposent sur des questions régionales, en particulier sur les conflits en Syrie et au Yémen. Et pour la première fois depuis près de trois décennies, aucun pèlerin en provenance d'Iran n'a effectué cette année le hajj (pèlerinage annuel) en Arabie saoudite.
Auteur: 7sur7.be - 7sur7.be